Préparer un premier marathon réduit “l’âge vasculaire” de quatre ans
En six mois seulement, l'entraînement que nécessite cette course particulière est aussi bénéfique dans la prévention du risque de maladies cardiovasculaires et de la démence.
Ce n’est évidemment pas la première fois que la pratique de la course à pied est désignée comme une activité physique bénéfique au niveau sanitaire. Cette fois, une étude américaine porte sur les effets de la préparation à un premier marathon. Parue dans la revue Journal of the American College of Cardiology, elle s’est basée sur 138 sportifs en bonne santé, âgés de 37 ans en moyenne et qui étaient inscrits pour la première fois au marathon de Londres. Les scientifiques ont constaté qu’en ce qui concerne les participants amateurs ayant terminé la course de 42 km, “la pression artérielle a diminué ainsi que la raideur des artères. Les participants gagnaient 4 ans sur le plan vasculaire”.
La rigidité aortique mesurée
Retour six mois avant la fin de la course. Les chercheurs ont mesuré la rigidité aortique des apprentis marathoniens, tout comme deux à trois semaines suivant l’arrivée. Bilan ? Cette pratique a non seulement réduit leur pression artérielle, mais inversé le raidissement de cette artère qui apporte du sang oxygéné à la quasi-totalité des parties du corps. Charlotte H. Manisity, auteure principale de l’étude, résume : “Notre étude met en évidence l’importance des modifications du mode de vie pour ralentir les risques associés au vieillissement, d’autant plus qu’il ne semble jamais trop tard, comme en témoignent nos coureurs plus âgés et plus lents”.
D’autres bénéfices de l’activité physique
Et cette rigidité aortique augmentant naturellement avec le vieillissement, entraînant une pression artérielle importante, accroît également les risques de survenance d’un AVC ou une maladie liée aux reins. D’où l’intérêt de pratiquer une activité physique régulière.
Pour revenir à la pratique de la course à pied, le Pr. Manisity (de l’Institute of Cardiovascular Science du University College de Londres) insiste à rappeler que “l’âge et le rythme de course ne devraient pas constituer un frein à la motivation”.