Pourquoi dit-on “sécher” les cours ?
L'expression "sécher les cours" signifie le fait de ne pas aller à l'école alors qu'elle nous y attend. Mais pourquoi cette référence à un séchage ?
On entend cette expression depuis maintes et maintes années. Pas seulement parce que “sécher les cours” a une origine datée, mais aussi car les cas de figure où son emploi peut s’observer sont légion. En effet, au même titre que “faire l’école buissonnière”, qui traduit la même idée avec toutefois un usage de moins en moins répandu, “sécher les cours” signifie ne pas faire acte de présence dans son établissement scolaire aux heures demandées. Et l’on sait qu’il est fort tentant de ne pas aller à l’école.
“Sécher les cours” : une histoire d’encre, tout simplement
L’expression “sécher les cours” prend pour origine une époque où des encriers étaient incrustés dans les tables d’école, lesquelles ont d’ailleurs ensuite conservé cet espace même lorsque le stylo à bille s’est imposé sur les cahiers d’écoliers. Quand l’élève ne se trouve pas en classe alors qu’il le devrait, l’encre à sa table n’est pas utilisée. De ce fait, cette même encre commence à sécher.
Et l’école buissonnière ?
Pour en revenir à cette autre expression, “faire l’école buissonnière” qui va même plus loin en impliquant ainsi une notion d’amusement libre, elle date d’un temps plus ancien, le XVIe siècle. Alors que les écoles des villes étaient dirigées par le clergé, une opposition avait décidé d’instaurer des établissements clandestins dans les campagnes. Celui que l’on appelle Luther et qui avait fondé sa propre église se servit de ces bois pour prêcher sa religion. Il avait même fini par rédiger sa propre Bible, dont l’écriture avait été achevée en 1534 et qui est considérée comme les fondations de la langue allemande telle qu’on la connaît aujourd’hui.