Les pirates informatiques exploitent vos fautes de frappe pour vous voler
Le «typosquatting» est la tendance émergente en matière de piratage informatique. Le danger réside dans la facilité de mise en place d'une telle stratégie.
Avec l’avènement des correcteurs automatiques, nous ne faisons plus vraiment attention à notre manière d’écrire. Pourtant, vos petites fautes de frappe pourraient bien vous coûter très cher ! Des experts en sécurité informatique viennent en effet de dévoiler la nouvelle tendance en matière de piratage informatique, le « typosquatting ».
Petite faute, grandes conséquences
Ce sont les spécialistes de la société de sécurité informatique Menlo Security qui dévoile cette nouvelle astuce mise en place par les hackers dans un rapport publié le 5 février.
Littéralement, « typosquatting » peut être traduit par le néologisme « squattage de typographie ». En gros, les pirates informatiques utilisent les éventuelles fautes de frappe que vous feriez dans votre barre de recherche ou votre barre d’adresse pour vous rediriger vers des copies frauduleuses de sites internet.
Si la plupart détournent ce trafic pour récupérer de l’argent grâce à la publicité, d’autres sont en revanche bien plus dangereux.
Copies conformes
En effet, grâce à des copies quasi conformes des services web les plus populaires (YouTube, Google Mail, Yahoo!), les pirates peuvent récupérer vos identifiants de connexion et ouvrir ainsi la porte de vos données personnelles à des personnes peu scrupuleuses.
Le problème est que pour l’utilisateur non averti, il est très facile de se faire berner par ces sites frauduleux. Ainsi, Menlo Security estime que 19 % de ces sites vérolés n’ont pas été détectés par les outils qui permettent de vérifier la fiabilité d’une page web.
Aussi, les géants du web prennent ce risque très au sérieux et commencent à se protéger en rachetant les noms de domaine mal orthographié afin de limiter le phénomène (Googl.com, Gougle.fr, Amazonne.com…). Dans tous les cas, il faut rester extrêmement vigilant lorsqu’un site web vous demande de renseigner vos identifiants et au moindre doute, assurez-vous d’être sur la bonne adresse web.
Mais même avec ces précautions, vous n’êtes pas à l’abri des hackers. En effet, dans le même rapport, les experts en sécurité précisent que près de la moitié des 100 000 sites web les plus populaires du web (42 %) utilisent des technologies obsolètes qui facilitent le travail des pirates.