Philippines : une baleine meurt avec 40 kg de plastique dans l’estomac
Lundi, les autorités philippines ont annoncé la découverte, sur un rivage de Mabini, d'une baleine avec 40 kg de plastique dans l'estomac. Le cétacé est ensuite décédé faute d'avoir pu se nourrir.
C’est vendredi dernier que la scène a été observée aux Philippines, dans la municipalité de Mabini située dans la province de Batangas. Les autorités locales ont rapporté ce lundi qu’une baleine de 4,7 mètres s’est échouée sur le rivage. Si elles ont tenté, avec l’aide de pêcheurs, de remettre le cétacé à la mer, celui-ci a fini par revenir vers la terre ferme.
Dans des propos rapportés traduits par franceinfo, la responsable du bureau régional des pêches a témoigné d’une baleine qui se trouvait alors dans un état plus qu’interpellant : « Elle était incapable de nager toute seule. Elle était émaciée et faible. L’animal était déshydraté. Le second jour, elle luttait et vomissait du sang. »
Retrouvée avec 40 kg de plastique dans l’estomac, la baleine est morte de faim
La baleine a fini par rendre l’âme, et l’examen du contenu de son estomac d’avoir révélé la cause du décès : une quarantaine de kilogrammes de déchets plastiques ayant empêché l’animal de se nourrir. Le muséum d’histoire naturelle de Davao, qui a conduit l’autopsie, a ainsi confirmé que le cétacé était littéralement mort de faim.
Parmi les déchets que la baleine ne pouvait digérer se trouvaient des sacs de courses ainsi que des emballages de riz.
Une législation sur les déchets qui ne serait que peu respectée
Les Philippines sont accusées par les défendeurs de l’environnement de faire partie des plus importants pollueurs marins. Des écologistes qui, tout en reconnaissant qu’existe aux Philippines une législation sur les déchets, affirment que dans les faits, elle n’est que rarement appliquée.
La pollution des mers par des déchets plastiques est à l’origine de la mort de plusieurs espèces marines telles que la baleine ou la tortue. Un rapport de l’ONG Ocean Conservancy et du McKinsey Center for Business and Environment rendu public en 2015 indiquait que les Philippines, la Thaïlande, l’Indonésie, la Chine et le Vietnam étaient responsables jusqu’à 60% de la pollution plastique des océans.