Otan : la Turquie finit par approuver l’adhésion de la Suède
La commission des affaires étrangères du parlement turc a approuvé mardi le texte autorisant cette nouvelle adhésion.
C’est mardi qu’après dix-neuf mois d’attente, le texte de l’adhésion de la Suède à l’Otan a été approuvé et transmis à l’Assemblée plénière pour adoption définitive, sans qu’une date précise ait été avancée.
La Turquie était le dernier membre de l’Alliance atlantique, avec la Hongrie, à barrer la route à la Suède, multipliant exigences et prétextes pour justifier ses réticences.
« Nous nous réjouissons de devenir membre de l’OTAN »
Le ministre suédois des Affaires étrangères Tobias Billström n’a pas attendu pour saluer cette décision au site de la télévision publique SVT Nyheter: « Nous nous réjouissons de devenir membre de l’OTAN ».
Quant à Fuat Oktay, député AKP et président de la commission des affaires étrangères du Parlement turc, il a justifié la veille de cette décision : « Nous observons un changement dans la politique de la Suède, quelques décisions adoptées par les tribunaux ». Et sans rien en dire de plus, il a précisé : « On avait encore quelques demandes pour des avancées supplémentaires » relatives à la lutte antiterroriste.
Des F-16 pour la Turquie
Le président Recep Tayyip Erdogan objectait depuis le début du processus de la mansuétude supposée de Stockholm envers certains groupes kurdes, qu’il considère comme terroristes.
Il semble surtout qu’après un long silence de Washington, un entretien téléphonique mi-décembre avec le président américain Joe Biden a fini de vaincre les réticences de Recep Tayyip Erdogan.
La vente d’avions de chasse F-16 américains à la Turquie comme condition
C’est bout d’une seule réunion que l’examen du protocole d’adhésion qui était annoncé comme une simple formalité au mois de novembre par le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan avait échoué.
Au début de ce mois, le président Erdogan ajoutait comme condition à la ratification d’Ankara celle, « simultanée », par le Congrès américain de la vente d’avions de chasse F-16 à la Turquie : « Tout ceci est lié ». Le gouvernement américain ne voit pas cette vente d’un mauvais œil mais le Congrès l’a bloquée pour des raisons politiques, dont les tensions avec la Grèce dont Ankara s’est récemment rapproché.