Oise : 14 mois ferme après avoir appelé 67 fois les gendarmes sur une journée pour les insulter
Vendredi, le tribunal correctionnel de Beauvais a condamné un homme à quatorze mois de prison ferme après avoir appelé 67 fois les gendarmes sur une journée pour les insulter. Une peine incluant la révocation d'un sursis.
Vendredi, le tribunal correctionnel de Beauvais (Oise) a condamné un homme d’une cinquantaine d’années à quatorze mois de prison ferme pour avoir passé un nombre impressionnants d’appels malveillants. Quand une enquête a été ouverte le concernant, c’était pour avoir appelé l’accueil de la gendarmerie de Clermont le 9 mars dernier et à 67 reprises pour insulter les militaires. Le Parisien écrit que ces derniers ont ensuite découvert qu’ils n’avaient pas été les seules victimes de cet individu.
Avant d’insulter 67 fois les gendarmes, il aurait opéré d’autres contacts malveillants
Il est apparu qu’entre décembre 2019 et mars 2020, le mis en cause avait proféré menaces, insultes et outrages à des interlocuteurs téléphoniques avec lesquels il semblait avoir un différend. Il aurait commencé par s’en prendre, par téléphone ou écrit, à un chauffeur de taxi, l’accusant d’être un trafiquant de drogue. Le quinquagénaire, se faisant passer pour “un gendarme ripoux”, aurait contacté cette personne 160 fois. Vendredi, l’accusé a prétendu que ce conducteur n’était pas sa cible. Il aurait ensuite envoyé quelque quarante messages à la mère d’une ex-compagne pour lui indiquer que cette dernière se prostituerait.
Femme et enfant perdus il y a 24 ans dans un accident de voiture
Un gendarme aurait également reçu 60 appels insultants et 130 SMS de la part du quinquagénaire, qui a donné l’explication suivante : “Pour me venger sans faire de mal. Vous croyez que je n’en reçois pas, moi, des messages de menaces ?” Le passé du prévenu révèle un drame, survenu il y a 24 ans, où son épouse et leur enfant lui avaient été arrachés par un accident de voiture. Depuis lors, l’homme n’aurait pas réussi à surmonter son chagrin. Déjà condamné à vingt-et-une reprises, sa nouvelle peine inclut la révocation d’un sursis de huit mois. Pour le procureur Luc Pélerin, “la perche, on la lui a tendue à de nombreuses reprises. Mais elle n’a jamais été saisie.”