Nîmes, il tente de voler 20 euros à un collègue, un avocat général radié du barreau
Mardi, un avocat général de la cour d'appel de Nîmes a été radié du barreau pour avoir tenté de voler la somme de 20 euros à un collègue.
Pour avoir essayé de subtiliser la somme de 20 euros à un collègue, mardi, un avocat général de la cour d’appel de Nîmes a été radié du barreau. Les faits remontent à il y a un peu plus d’un an, le 28 juillet 2015. Alors qu’un avocat est en train d’émettre son réquisitoire lors d’une audience, un collègue est surpris dans son bureau.
Au retour du premier, ce dernier remarque qu’une ou plusieurs personnes ont fouillé ses affaires. Il observe de même, comme le rapportent nos confrères de L’Express, que son portefeuille n’est plus à la place à laquelle il l’avait laissé. L’avocat surpris plus tôt dans le bureau sera assez vite désigné par ses supérieurs comme le principal suspect dans cette affaire.
Un avocat tente d’en voler un autre : des antécédents
Car ce magistrat avait en effet, par le passé, été surpris à plusieurs reprises dans les bureaux de ses collègues. Tant et si bien qu’en 2012, une note de service lui avait défendu de s’enfermer dans les bureaux de ses camarades avocats lorsque ces derniers ne s’y trouvaient pas.
Dans un premier temps, l’avocat suspecté a nié les accusations, les reportant sur l’individu l’ayant surpris, avant de finalement reconnaître les faits. La décision du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) rendue le 7 juin 2016 indique que l’homme aurait voulu voler un billet de 20 euros pour s’acheter à manger en raison de “problèmes d’argent”. Un “sentiment de honte” lui aura cependant fait retenir son geste.
Le suspect voulait s’acheter à manger
Pour le CSM, ces explications n’ont apparemment pas été suffisantes pour blanchir le suspect, qui a donc été radié du barreau et mis à la retraite d’office pour avoir commis des faits “contraires à l’honneur et à la dignité”. Lesquels constituent un “manquement au devoir de probité, doublé d’un manquement au devoir de délicatesse à l’égard du magistrat victime de ses agissements”.
Étant donné qu’il remplaçait, au moment des faits, le procureur général de la cour d’appel de Nîmes parti en vacances, et qu’il était alors par conséquent le plus haut gradé de sa hiérarchie, cet avocat a également été sanctionné pour “manquement au devoir de loyauté”.