Naturalisation : sa demande rejetée car ne connaissant pas, entre autres, Édith Cresson
La demande de naturalisation française d'un Albanais de 25 ans a été rejetée pour un certain nombre de motifs. Et parmi eux, la méconnaissance de l'ancienne Première ministre Édith Cresson.
Cela fait douze ans qu’un jeune homme de 25 ans, d’origine albanaise, vit en France. Il travaille depuis l’âge de 18 ans, est titulaire d’un bac pro et cumule deux emplois. Après avoir formulé une demande de naturalisation, son entretien avec la préfecture de Haute-Vienne s’est conclu par un refus. Le vingtenaire raconte sa mésaventure auprès du Parisien (article complet réservé aux abonnés).
Demande de naturalisation française : l’histoire révisée avec un ancien professeur
Au niveau des documents à fournir, le demandeur avait pris soin de notamment rassembler ses diplômes, ses bulletins de salaire ainsi que ses déclarations fiscales. Un ancien professeur d’histoire-géo lui avait permis d’enrichir et de réviser sa culture en la matière. L’entretien, qui a eu lieu le 6 juin dernier, aurait donc dû n’être qu’une formalité, ou tout du moins, s’achever sur une note positive.
On « m’a demandé si je préférais la France ou l’Albanie
Les premières questions ont porté sur la Marseillaise, Napoléon, la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale, Limoges et le Limousin. Le jeune homme y a correctement répondu, avant de faire face à de déstabilisantes interrogations : « La fonctionnaire m’a demandé quelle était ma religion, ce que je pensais de Karim Benzema ou encore si je préférais la France ou l’Albanie. Je regrette de ne pas avoir pu filmer l’entretien. J’ai compris que la personne que j’avais en face de moi n’allait pas donner suite à ma demande. Elle me posait des questions toujours plus dures pour que je ne puisse pas répondre ».
17 mauvaises réponses sur une cinquantaine de questions
Le courrier ensuite reçu par le demandeur l’a informé qu’il avait eu faux à dix-sept questions, (sur une cinquantaine), dont celle d’« expliquer qui était Édith Cresson ». Sauf que, apprend-t-on, ces questions n’étaient pas prévues pour l’entretien, et qui plus est, aucun score minimal n’était requis sur le questionnaire de culture générale. Un recours a été déposé le 10 août par l’avocate du jeune homme, qui ne pourra cependant apporter les preuves quant au déroulement de l’examen tel que relaté par ses soins.