Metz : déguisé en policier, il tente d’extorquer de l’argent à une boutique de cannabis
Mardi à Metz, un homme a été interpellé après s'être fait passer pour un policier dans une boutique de cannabis et tenté d'extorquer de l'argent à un stagiaire du magasin.
Ce magasin de cannabis avait ouvert ses portes à l’été dernier à Metz (Moselle). Proposant des produits à base de cannabidiol, composant du cannabis, cette boutique semblait avoir notamment tapé dans l’œil d’un client, ainsi aperçu à plusieurs reprises sur les lieux. Le Républicain Lorrain écrit que le jeudi 23 janvier dernier, cette personne s’est de nouveau présentée dans ce magasin. Nicolas, gérant de la boutique, raconte la suite : “Il a montré une carte de police, il avait un étui avec une arme à la ceinture. Il se disait de la brigade des stupéfiants et prétendait être venu nous prévenir d’un futur contrôle de notre stock. Il critiquait le commerce du CBD, disait que personne n’était en règle vis-à-vis des taux de THC.”
Il faisait croire à une boutique de cannabis qu’elle n’était pas en règle
Si le patron de la boutique n’ignorait pas cette problématique, il ne se sentait en tout cas pas en faute : “Cela nous avait mis des bâtons dans les roues pour ouvrir. Aussi, on avait été rigoureux sur le contrôle. Des analyses avaient été réalisées en Suisse.” Nicolas a cependant commencé à douter quand son interlocuteur lui a indiqué que des contrôles effectués en Suisse n’avaient pas de réelle valeur en France. Le police supposé est reparti avec de la marchandise, et le propriétaire des lieux attendait son retour une semaine plus tard. Entre-temps, des échantillons avaient été envoyés à un laboratoire strasbourgeois.
Le faux policier appréhendé
Ce n’est que jeudi dernier que l’homme est revenu dans la boutique, toujours armé. Ce jour-là, ne se trouvait sur place qu’un vendeur stagiaire. Celui-ci a alors appelé son patron : “[L’apparent policier] me dit avoir respecté notre arrangement en faisant annuler le contrôle. Il me demande 300 euros comme prix de l’immunité… Il parle, il négocie. Il évoque 300 euros tous les mois, puis tous les trois mois. D’après le stagiaire, il manipulait son arme devant lui. Il a fait fermer la boutique et a même contrôlé deux clients en leur demandant leurs papiers d’identité !” Nicolas a finalement demandé à son vendeur de donner 50 euros à ce policier présumé pour avoir la paix. Si la surveillance policière obtenue samedi dernier n’avait alors pas permis d’appréhender le suspect, ce dernier a finalement été identifié par la brigade criminelle de la sûreté départementale. L’homme, reconnu par le propriétaire de la boutique, a été interpellé mardi et fera l’objet d’un jugement en comparution immédiate.