Météo : record de douceur en France pour l’hiver 2015-2016
Avec 7,9° en moyenne en France, cet hiver météorologique 2015-2016 est le plus doux que notre pays ait connu depuis que les relevés existent.
Le 29 février signait la fin de l’hiver dit « météorologique ». Et les relevés de température font froid dans le dos, ou plutôt chaud si l’on considère qu’avec 7,9°C en moyenne, notre pays a fait face à son hiver le plus doux depuis le début des mesures.
Un hiver record en terme de températures en France
A l’origine (mathématique du moins) de ce record, une douceur constatée sur une longue durée, avec une hausse moyenne en décembre de +3,7°. Et même si janvier (+1,8°) et février (+1,4 degré) ont montré une hausse plus modérée, la normale calculée sur les années 1981-2010 est largement battue. Battue de 2,3° pour être précis, d’après les 170 stations météorologiques disséminées sur l’ensemble de la France métropolitaine.
Et ces résultats sont particulièrement préoccupants si l’on considère qu’à Paris, les premiers relevés datent de 1658, et que 2016 est l »hiver le plus doux depuis cette date.
La conséquence du réchauffement climatique ?
Le dérèglement du climat est-il le responsable ? Pour le prévisionniste Frédéric Decker, que l’AFP a contacté, la réponse semble aller d’elle-même : « Oui, c’est un fait. La multiplication des hivers doux depuis 30 ans s’inscrit parfaitement dans le contexte de réchauffement climatique, qui touche toutes les saisons ». Et à l’avenir ? Le spécialiste prévient tout de même : « Attention toutefois à la chute. Le réchauffement actuel n’empêchera pas, dans une avenir plus ou moins proche, de renouer avec des conditions climatiques très froides en France et en Europe lors des prochains hivers ».
La pluie est un autre phénomène météorologique important à prendre en compte concernant cet hiver : « La France a reçu en moyenne 95 mm de précipitations dans le mois, soit un excédent de 73%. Les pluies se sont surtout concentrées dans le sud-ouest du pays. Comme pour les précipitations, l’ensoleillement très important de décembre a été comblé par des mois de janvier et février plus sombres qu’habituellement », conclut l’expert météo.