Météo France prévoit un été 2024 marqué par la chaleur et la sécheresse

Météo France anticipe des températures au-dessus des normales saisonnières et une diminution des précipitations pour la période de juillet à septembre, laissant présager un été marqué par une chaleur persistante et un manque d’eau dans plusieurs régions.

Des signaux clairs pour l’été 2025

À quelques jours du passage à juillet, les dernières tendances publiées par Météo France lèvent le voile sur le scénario météorologique qui se dessine pour les mois de juillet, août et septembre 2025.

Sans détour, l’organisme annonce une période estivale globalement marquée par un temps sec et chaud, confortant ainsi les inquiétudes déjà perceptibles autour des conditions climatiques estivales en Europe et dans le bassin méditerranéen.

Des probabilités qui grimpent pour la chaleur

Sur la question des températures, le scénario d’un été plus chaud que la normale s’impose nettement. Les experts de Météo France estiment désormais à 60 % la probabilité que les températures dépassent les moyennes saisonnières, soit une hausse notable de dix points par rapport aux prévisions du mois précédent.

À l’inverse, la possibilité d’un été plus frais recule sensiblement, tandis que celle d’une stabilité autour des normales saisonnières reste stable, affichant toujours 30 %. Cette projection s’inscrit dans un contexte où le réchauffement climatique, largement lié aux activités humaines, amplifie depuis plusieurs années la fréquence des anomalies thermiques.

Sécheresse annoncée pour une grande partie du territoire

Jusqu’à récemment, il demeurait difficile pour Météo France de trancher quant aux précipitations attendues. Or, leur dernier bulletin privilégie désormais le « scénario plus sec que la normale », avec une probabilité évaluée à 50 %. Les chances de voir un été conforme aux moyennes ou plus humide restent donc limitées (respectivement 30 % et 20 %). Seule particularité : en Corse, aucune tendance nette ne se dégage encore.

Voici comment ces probabilités se répartissent selon Météo France :

• 50 % : risque de sécheresse accru ;
• 30 % : pluviométrie proche des normales ;
• 20 % : pluies supérieures à la moyenne.

Derrière les prévisions : l’expertise et les modèles climatiques mondiaux

L’élaboration de ces tendances repose sur l’analyse méticuleuse menée chaque mois par les climatologues de l’organisme. Ils scrutent notamment la température des océans tropicaux, dont les anomalies influencent fortement le climat global. Mais ce n’est pas tout : quatorze modèles de prévision saisonnière provenant du monde entier alimentent ces scénarios.

Il convient aussi de rappeler que l’année 2024, sur le plan mondial, a franchi un cap historique avec un dépassement du seuil symbolique de +1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle—un indicateur supplémentaire du bouleversement climatique en cours.