La menace zombie pourrait avoir été prise très au sérieux par des Anglais du Moyen Âge
Des chercheurs britanniques ont découvert qu'au Moyen Âge, les habitants anglais d'un village auraient mutilé et brûlé les cadavres par crainte que ces derniers ne se changent en zombies.
Au temps du Moyen Âge, les habitants anglais d’un village du Yorkshire craignaient que les morts ne sortent de terre pour venir les hanter, voire pire. Des archéologiques britanniques ont ainsi découvert que cette peur était telle que les villageois mutilaient et brûlaient les cadavres pour éviter qu’ils ne se changent en zombies.
Cette étude publiée par Historic England et l’université de Southampton pourrait représenter la première preuve en Angleterre d’actes exécutés pour prévenir une menace zombie. Tout un ensemble d’ossements humains ayant appartenu à des adultes, adolescents et enfants, des restes excavés il y a une cinquantaine d’années, ont été examinés par les chercheurs.
Des cadavres brulés au Moyen Âge pour empêcher les zombies
Ces ossements ont été datés d’une période comprise entre les XIe et XIVe siècles. En raison de l’emplacement des marques de coupure et suite à l’analyse isotopique des dents, les archéologues ont pu déterminer que ces personnes n’avaient pas été victimes de cannibalisme et qu’elles appartenaient au même village. Autrement dit, elles n’avaient pas succombé à un supposé massacre d’étrangers.
Simon Mays, biologiste squelettique pour Historic England, indique que “l’idée que les os de Wharram Percy sont les restes de cadavres brûlés et démembrés pour les empêcher de sortir de leurs tombes apparaît comme l’évidence la plus plausible. Si nous sommes dans le juste, alors ce sera la première preuve archéologique valable dont nous disposons dans ce cadre.”
“Le côté sombre des croyances médiévales”
Le chercheur ajoute que “cela nous montre le côté sombre des croyances médiévales et nous offre un rappel graphique de la différence entre la vision médiévale du monde et la nôtre”. L’état des os analysés suggère que les corps ont été décapités et brûlés peu après la mort, lorsque les os demeuraient encore tendres. C’est de cette manière, pensait-on en ce temps, que l’on contrariait le début d’une nouvelle existence pour les défunts.