Marc Fesneau annonce une simplification imminente des tirs sur les loups
Le ministre de l'Agriculture a annoncé vouloir simplifier le protocole des tirs sur les loups menaçant les troupeaux avant la fin de la semaine. Quels détails seront modifiés dans ce protocole?
Tl;dr
- Les tirs sur les loups seront « simplifiés » pour lutter contre les attaques de troupeaux.
- Les groupes de défense de l’environnement s’opposent à cette mesure.
- Les éleveurs demandent une « évolution radicale » du protocole de tir.
- Plus de 12 000 animaux d’élevage ont été attaqués par des loups en 2022.
Une solution controversée
En réponse à l’appel de nombreux éleveurs, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a annoncé une “simplification” des tirs de loups pour lutter contre les attaques de troupeaux. Cette décision intervient à quelques jours de l’ouverture du Salon de l’Agriculture, en présence du Premier ministre Gabriel Attal.
L’arrêté sera publié “d’ici la fin de semaine”, “conformément” à ce que réclamaient “beaucoup d’éleveurs”, a ajouté le ministre.
Les réactions des associations
Les associations de défense de l’environnement se montrent critiques face à cette mesure. Elles y voient une stratégie de “fausse solution”. Selon Cédric Marteau, directeur général de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), cette simplification des tirs “n’est pas acceptable” et “envoie un très mauvais signal”.
Sandrine Bélier de l’association Humanité et Biodiversité s’inquiète de l’augmentation potentielle du quota de loups à abattre chaque année. Elle estime que “Cela va conduire à pouvoir tirer sur davantage de loups et cela nous inquiète particulièrement, car on sait que les éleveurs ont pour ambition d’augmenter le quota de loups“ à abattre. À ce jour, ce taux est fixé à 19% de la population recensée.
Une problématique complexe
Le loup, une espèce strictement préservée en France, est réapparu dans les années 1990. Sa population a progressivement augmenté, tout comme le nombre d’attaques sur les élevages. Plus de 12.000 bêtes ont été attaquées en 2022, un nombre inquiétant pour les éleveurs qui réclament une “évolution radicale du protocole de tir”.