Lutte contre l’EI : Xavier Bertrand pas opposé à une coopération avec el-Assad
Le député Les Républicains Xavier Bertrand a déclaré que le combat contre l'État islamique peut se faire avec le concours du dirigeant syrien Bachar el-Assad.
Une frange non négligeable des grandes puissances de ce monde semble s’être entendue sur une riposte d’envergure à mener contre l’État islamique (EI). Mais cette démarche se veut quelque peu hésitante dans la désignation de ses participants. La France et les États-Unis, pour ne citer que ces nations, apparaissent ainsi opposées à coopérer avec le dirigeant syrien Bachar el-Assad suite aux exactions attribuées à ce dernier à l’encontre de son peuple.
Pour le maire Les Républicains de Saint-Quentin Xavier Bertrand, ce combat peut se mener avec le concours de celui que Barack Obama a récemment qualifié de “tyran”. C’est en effet ce que le député de l’Aisne a déclaré mardi sur l’antenne de France 2, dans le cadre de l’émission Les 4 Vérités.
Xavier Bertrand : “Mon ennemi numéro un, c’est Daesh (EI)”
“Ce qu’il faut mener aujourd’hui, c’est une guerre totale contre Daesh. Daesh, ce sont ceux qui égorgent, ce sont ceux qui décapitent, ce sont ceux qui font d’enfants et de femmes des esclaves sexuels. […] Alors il faut éradiquer Daesh, et soutenir notamment les initiatives prises par la Russie. Oui, [il est possible d’agir avec Bachar el-Assad.] Mon ennemi numéro un, c’est Daesh. Alors on va pas se poser des questions diplomatiques, existentielles, il faut frapper, il faut taper, il faut exterminer Daesh.”
Poutine : une “grave erreur” que de ne pas inclure el-Assad dans la lutte
Rappelons qu’il y a peu, à l’ONU, Vladimir Poutine a parlé de “grave erreur” en se rapportant à la décision de François Hollande et de Barack Obama de ne pas inclure Bachar el-Assad dans la lutte contre l’EI. Le président russe s’appuyait ainsi sur une implication déjà présente du gouvernement syrien dans ce combat : “Nous devons reconnaître que personne d’autre que les forces armées du président [syrien] ne combat réellement l’État islamique.” Quant à l’exécutif français, il a déclaré lundi qu’“on ne peut pas faire travailler ensemble les victimes et le bourreau”, et qu’“Assad est à l’origine du problème et [qu’]il ne peut [donc] pas faire partie de la solution”.