Loire : 8 mois avec sursis pour avoir crié « Allahu Akbar » à l’hypermarché
Lundi dans la Loire, un tribunal correctionnel a condamné un homme de 52 ans à huit mois de prison avec sursis. En juin dernier, le prévenu avait créé un mouvement de panique en criant "Allahu Akbar" dans un hypermarché stéphanois.
Lundi, le tribunal correctionnel de Saint-Étienne (Loire) a condamné un homme de 52 ans à huit mois de prison avec sursis. Le prévenu a ainsi été reconnu coupable d’avoir provoqué un mouvement de panique en criant « Allahu Akbar » (« Dieu est [le] plus grand ») dans un hypermarché stéphanois. Les faits, rapportés par BFMTV.COM, s’étaient produits le dimanche 7 juin dernier. En fin de matinée, deux hommes déambulaient depuis une trentaine de minutes dans le magasin. On nous précise que le service de sécurité avait été alerté par la tenue et le comportement de ce duo.
Il s’agenouille et crie « Allahu Akbar » : un blessé dans un mouvement de panique
L’un des deux hommes, celui de 52 ans, s’était ensuite agenouillé dans une allée. Il avait récité des versets du Coran en levant les bas et crié, en trois fois, « Allahu Akbar ». Dans un contexte sociétal où ces paroles sont souvent employées par des terroristes, ces mots avaient eu pour effet de provoquer un mouvement de panique. Un client s’était fracturé une épaule en faisant une chute. Le magasin avait ensuite été évacué avant que la direction n’appelle la police.
Déjà connu pour des faits similaires
Les deux hommes sont apparus appartenir au mouvement islamiste et rigoriste tabligh. Le 29 novembre, devant la justice, le quinquagénaire avait assuré que son action avait été une réponse réjouie à la réouverture des portes des églises : « Ma prière dans le magasin a été une réaction émotionnelle qui venait du coeur. J’étais en extase, c’était une invocation, pas un cri de guerre ». L’homme était toutefois déjà connu des autorités pour avoir, en décembre 2016 à Lyon, initié un mouvement de panique lors d’une cérémonie d’obsèques. Pour les faits du 7 juin, le quinquagénaire a également écopé de 750 euros d’amende et de deux années d’inéligibilité. Quant à l’homme de 38 ans qui l’accompagnait, et qui était visé par les mêmes accusations, il en a été relaxé.