Loi Travail : les routiers font partiellement plier le gouvernement
Les actions de blocage entreprises par les routiers afin de protester contre la loi Travail ont porté leurs fruits. Ils ont obtenu du gouvernement le maintien de leur régime d'heures supplémentaires.
Cette semaine a encore été rythmée par des manifestations et grèves des transports pour contester la loi Travail. Toute la semaine, les routiers ont continué leur combat en organisant des blocages et des barrages filtrant. Finalement, ils verront leur régime spécifique d’heures supplémentaires intouché.
Loi Travail : les routiers gagnent une première bataille
Les routiers qui mènent un combat contre la loi Travail voient leurs efforts récompensés en ce qui concerne le maintien de leur régime d’heures supplémentaires. En effet, vendredi dernier, le gouvernement s’est engagé à ce que les mesures de la loi Travail ne touchent en aucun cas aux heures supplémentaires que les routiers reçoivent.
Ainsi, Alain Vidalies, le secrétaire d’Etat aux Transports, a écrit aux syndicats de chauffeurs routiers, leur assurant que le projet de texte de la nouvelle loi Travail ne toucherait pas à leur régime dérogatoire. « Dans le transport routier, le régime de durée du travail et ses conditions de rémunération repose sur des textes spécifiques » et « ce dispositif réglementaire, dérogatoire, n’est pas modifié par le projet de loi Travail » peut-on lire dans sa lettre.
Les syndicats appellent toutefois à poursuivre le mouvement
Si cette réforme passe, les entreprises pourront abaisser le taux de majoration des heures supplémentaires de 25% à 10%. Les chauffeurs verraient alors leurs revenus baisser drastiquement. Selon Jérôme Vérité, le secrétaire général de la CGT des transports, pour un employé « qui fait 200 heures par mois, c’est 1 300 euros en moins sur la fiche de paie » annuelle, expliquait-il.
Les syndicats FO et CGT se sont réjouis de cette décision du gouvernement mais ils appellent cependant à continuer le mouvement pour le retrait de la loi. « Les actions ne doivent pas s’arrêter, d’autres dispositifs prévus dans la loi sont à combattre, entre autres les heures de nuit » ont-ils déclaré.