LFI : Raquel Garrido « humiliée » après sa mise en retrait du groupe à l’Assemblée
Une mise à l'écart de quatre mois pour avoir été très critique envers le fonctionnement de son parti et de Jean-Luc Mélenchon.
Dans la nuit de lundi à mardi, la députée LFI Raquel Garrido s’est dite « humiliée » et « en colère » après avoir été sanctionnée par le bureau de son groupe parlementaire, lequel lui reproche « une accumulation d’agissements et de propos répétés ».
Garrido : quatre mois de mise en retrait
Le bureau a, dans un communiqué, annoncé qu’à l’issue de son audition la députée de Seine-Saint-Denis « ne pourrait plus être oratrice au nom du groupe dans les travaux parlementaires pour une durée de quatre mois ».
Le groupe assure ne pas lui reprocher de « défendre ses idées », mais d’avoir nui « au bon fonctionnement collectif du groupe parlementaire » par » la diffusion de fausses informations dans la presse à propos du groupe ou de ses membres », ou encore « la mise en cause et le dénigrement ad hominem de plusieurs membres du groupe ».
Raquel Garrido : « Je suis mise au ban »
Dans la nuit, la députée a ainsi réagi sur X :
Verdict de la CPI (la Cour pénale insoumise) : 4 mois. Je suis mise au ban.
Avant de recenser : « Pourquoi ? Parce que j’ai tenu bon sur le principe de non-cumul des mandats, […], parce que j’ai osé dénoncer la communication masculiniste d’Adrien Quatennens orchestrée par Sophia Chikirou et soutenue par Jean-Luc Mélenchon, parce que j’ai défendu l’unité de la Nupes, du mouvement syndical, et de LFI pendant le grand mouvement des retraites alors que la direction LFI ne faisait que cliver, cliver et cliver encore […] ».
« Je tiendrai bon »
Selon elle encore, « le bureau du groupe n’avait pas le droit de prendre de telles sanctions » afin de « régler des désaccords politiques par des mesures de coercition ».
Ce matin sur France Inter, la députée insoumise Clémentine Autain s’est dite « atterrée » par cette mise en retrait. Elle a aussi jugé « symboliquement malheureux » écope d’une sanction similaire à celle d’Adrien Quatennens quand il a été condamné pour violences conjugales. Toujours selon elle, « on ne règle pas des divergences politiques par des sanctions bureaucratiques ».
"On ne règle pas des divergences politiques par des sanctions bureaucratiques."
La députée LFI @Clem_Autain se dit "atterrée" par la mise en retrait pour quatre mois de Raquel Garrido du groupe parlementaire. #le710inter pic.twitter.com/qe0ttT5yGb
— France Inter (@franceinter) November 7, 2023