Les banques ne doivent pas freiner sur les prêts immobiliers, avertit le gouverneur de la Banque de France
François Villeroy de Galhau estime que "le taux de refus des banques (...) ne devrait pas augmenter".
Au mois de septembre, le nombre de prêts immobiliers octroyés est tombé à un “point bas” de 9,2 milliards d’euros.
Vendredi, le gouverneur de la Banque de France a averti, à l’occasion de la conférence annuelle de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).
“Le taux de refus des banques ne devrait pas augmenter”
Partant du principe que le secteur financier se doit “d’assurer un financement sain de l’économie française”, en octroyant par exemple des prêts immobiliers, François Villeroy de Galhau observe : “Le taux de refus des banques, à risque égal, ne devrait pas augmenter. Soyons clairs, ce taux n’est pas précisément mesuré, et ceci justifie sans doute beaucoup d’interprétations et de suspicions. Il existe un sentiment diffus qu’il a monté”.
Il ne voit même “aucune justification à cela”, avançant que rentabilité ou liquidité des banques ne doivent pas constituer des freins.
“La grande résilience” du secteur financier
Et il ajoute : “Il apparaît nécessaire et d’intérêt collectif de mieux suivre ces taux de refus“, au moment où l’octroi de prêts immobiliers est tombé à un “point bas” de 9,2 milliards d’euros au mois de septembre, un niveau correspondant à la période pré-2015, lorsque la politique monétaire “ultra-accommodante” n’était pas encore en place.
Au-delà de ça, et même dans un contexte de “niveau exceptionnel d’incertitude”, le gouverneur de la Banque de France salue la “grande résilience” du secteur financier français.
Même si l’importance des taux fixes dans les crédits immobiliers en France alourdit le processus pour les banques, le relèvement des taux et un Livret A stable ont fortifié les banques aux niveaux rentabilité et solvabilité. Et il s’avère que les assureurs ont aussi profité de la hausse des taux.