Les agressions contre les maires ont bondi de 15% l’an passé

Une petite mairie du sud de la FrancePixabay
Une étude de l’Association des maires de France (AMF), montre que élus ont subi une hausse des agressions en 2022.
Dans un cas sur dix, les élus sont attaqués physiquement
Alors qu’il est de plus en plus difficile de trouver des élus pour les petites et moyennes communes, l’enquête de l’Association des maires de France (AMF) mise en avant par l’AFP ne va pas rassurer les possibles futurs candidats.
Serge Chamoux, maire de Picherande dans le Puy-de-Dôme, s’inquiétait pour l’avenir des petites communes lors d’un entretien avec RMC : “Ce n’est pas évident d’être maire ou conseiller municipal d’une petite commune. C’est beaucoup de difficultés, et les mentalités ont changé. Quand on est maire d’une petite commune, on a autant de boulot que le maire d’une ville de 5.000 habitants. On a tous les mêmes problèmes. Les dossiers sont lourds, le PLU (plan local d’urbanisme), la gestion des bois… C’est leur boulot mais les maires sont accablés de dossiers, avec des procédures lourdes, qui ne se font pas en claquant des doigts“.
Il est de plus en plus difficile de trouver des élus pour les petites et moyennes communes
L’étude de l’AMF montre que l’an passé, les menaces, les agressions à l’égard des élus, de leurs adjoints, et de leurs conseillers ont augmenté de 15% en 2022. Au total, 1.500 fait de violences ont été rapportés (faits connus dans la presse et sur les déclarations portées à l’observatoire). Ce sont maires les victimes principales avant les conseillers municipaux. Dans un cas sur dix, les élus sont attaqués physiquement.
Les maires victimes principales avant les conseillers municipaux
50% sont victimes d’outrages, 40% de menaces et 10% de violences volontaires et l’utilisation des réseaux sociaux (propos indécents tenus en ligne) a aggravé ce phénomène, pointe la note.
Une nouvelle loi pour une meilleure défense et protection
Cependant, une nouvelle loi promulguée le 24 janvier permet aux associations d’élus, mais aussi à l’Assemblée nationale, au Sénat, au Parlement européen et à la collectivité territoriale concernée de se constituer partie civile en cas d’agression d’un élu ou de sa famille, un droit réservé auparavant aux seules associations départementales de maires.