Selon une étude récente de Santé publique France, la France a une occurrence d'épilepsie traitée de 10,2 pour 1.000 habitants, comparable à celle des États-Unis et du Royaume-Uni. Qu'est-ce que cela signifie pour notre système de santé ?
Tl;dr
- Près de 700 000 Français sont traités pour l’épilepsie.
- L’épilepsie est associée à de fortes inégalités sociales et territoriales.
- L’incidence de l’épilepsie augmente avec l’âge, plus tôt chez les hommes.
- L’épilepsie est une maladie handicapante qui peut affecter l’emploi et les revenus.
La face méconnue de l’épilepsie
L’épilepsie, souvent mal interprétée, affecte près de 700 000 Français selon une étude publiée par Santé publique France. Au nombre des maladies handicapantes, elle marque également de profondes inégalités sociales et territoriales.
Inégalités territoriales et sociales
Le nombre de personnes épileptiques varie énormément d’une région à l’autre. Le taux le plus élevé se situe dans une diagonale Nord-Est/Sud-Ouest, incluant les départements du Nord ainsi que certaines régions d’Outre-mer comme la Réunion. Selon SpF, ces disparités s’expliquent en partie par les “comorbidités cardiovasculaires associées et la précarité socio-économique” de ces territoires.
De plus, le taux d’épilepsie “augmente de manière régulière avec le désavantage social”, avec une différence de 42% entre le quintile le plus défavorisé et le moins défavorisé.
Publication des résultats sur l’#épilepsie traitée à partir des données #SNDS 2020
➡ première étude à produire des estimations de prévalence de l’épilepsie traitée aux niveaux régional et départemental en France depuis 20 ans ⤵https://t.co/gOIaz5wSQY pic.twitter.com/GvrSPWXT8K— SantépubliqueFrance (@SantePubliqueFr) April 4, 2024
Ici et ailleurs
Sur le plan mondial, l’Organisation Mondiale de la Santé estime à 50 millions le nombre de personnes atteintes d’épilepsie, ce qui en fait l’une des affections neurologiques les plus courantes.
Un fardeau sociétal
L’épilepsie ne se contente pas d’affliger personnellement, elle handicape aussi sur le plan social. “La stigmatisation, les effets secondaires du traitement et les comorbidités associées peuvent conduire à une plus grande difficulté à trouver ou conserver un emploi pour les personnes malades, voire à une baisse de revenus”, souligne SpF.
Ces facteurs démontrent combien cette maladie peut affecter la qualité de vie des personnes atteintes, tout en exacerbant les inégalités sociales préexistantes.