L’épidémie de coronavirus a augmenté les inégalités sociales
Une dernière enquête de l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) met en avant les inégalités sociales que le virus a fabriqué en France. 24matins fait un bilan.
Une seconde vague également économique et sociale…L’épidémie de Covid-19 a accentué les inégalités sociales en France, démontre l’enquête de l’Inserm avec des conditions de travail bouleversées par la crise. Près de 11 % des personnes de 18 à 64 ans occupant un emploi n’ont pas travaillé pendant le confinement. Le taux de personnes avec un emploi qui n’ont pas travaillé durant le confinement s’élève à 18 % chez les 18-24 ans. Cette situation est également plus fréquente en milieu populaire : elle a touché 14 % des employés non qualifiés, 16 % des ouvriers qualifiés, 17 % des ouvriers non qualifiés, contre seulement 5 % des cadres et professions intellectuelles supérieures, fait ressortir l’étude.
Logements exigus dans des zones denses en population
Obligation d’aller travailler, logements exigus, transports en commun. Le virus à d’avantage touché les plus mal logés et les plus précaires. Les personnes qui habitent un logement exigu ou surpeuplé sont 2,5 fois plus nombreuses à avoir contracté le Covid-19 précise l’étude. Une personne sur 10 a vécu le confinement dans un espace restreint. Cela a concerné 20% des professions dites essentielles pendant cette période, personnel de nettoyage, aide à domicile, ouvriers du bâtiment ou caissières. Pendant ce temps, les cadres ont pu bénéficier plus facilement du télétravail. 50% des cadres l’on pratiqué à temps plein, 70% des professions considérées comme essentielles ont continué de se rendre sur leur lieu de travail. Notez que seulement 1 % du monde ouvrier à pu recourir au télétravail durant le confinement.
Une situation financière plus difficile
Cette étude de l’Inserm auprès de 13 000 personnes réalisée dès le mois d’avril montre que la majorité des personnes interrogées au mois de mai considèrent que leur situation financière n’a pas changé depuis le début du confinement : 61 % des femmes et 60 % des hommes. Cependant, une part importante juge qu’elle s’est dégradée : 28 % des femmes et 29 % des hommes. Les personnes ayant des enfants à charge ont été particulièrement concernées, dans une proportion d’un tiers.