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Le taux de mortalité infantile en hausse en France

Santé
Par Lionel Durel,  publié le 3 mars 2022 à 15h00.

En seulement 10 années, le taux de mortalité infantile a progressé de 7% en France. Les professionnels de santé souhaitent faire de ce sujet une priorité de santé.

Dans la revue médicale ‘The Lancet’, une étude sur le taux de mortalité infantile d’enfants de moins d’un an montre une hausse des décès depuis 2012.

Il est primordial de comprendre les causes de cette augmentation

Pour le pédiatre et épidémiologiste qui a travaillé sur cette étude, le docteur Martin Chalumeau, il faut analyser rapidement les causes de cette hausse : « Nous étions parmi les meilleurs élèves durant longtemps, puis la tendance s’est infléchie depuis 2005 et ça remonte de 2012 à 2019. Il est aujourd’hui primordial de comprendre les causes de cette augmentation« , avance le chercheur.

Un taux de mortalité infantile moyen de 3,63 pour 1 000

En analysant les données d’état civil de l’INSEE, entre 2001 et 2019 en partenariat avec l’Université de Californie, les spécialistes de l’Inserm ont enregistré durant cette période, 53 077 décès de nourrissons de moins d’un an parmi plus de 14,6 millions naissances vivantes. Un chiffre sort de ces résultats : un taux de mortalité infantile moyen de 3,63 pour 1 000. Une augmentation de 7% par rapport à 2012, chiffre inadmissible pour le docteur Martin Chalumeau : « Si on avait le taux de mortalité de la Suède ou de la Finlande, il y aurait chaque année 1 200 décès de moins d’enfants de moins d’un an« .

La première semaine suivant la naissance est la plus à risque

Notons que le taux de mortalité est plus important chez les garçons que chez les filles (4 pour 3,25).
C’est la première semaine suivant la naissance qui est la plus à risque puisque pas loin de la moitié des décès surviennent au cours de la période néonatale précoce. Un quart des décès surviennent dès le premier jour. A ce jour, les pistes de compréhension sont peu nombreuses mais le tabagisme, l’alcool, un surpoids de la femme enceinte, la prématurité, la présence d’anomalies congénitales et la santé maternelle avant et pendant la grossesse certainement joue un rôle clé.

Le Récap
  • Il est primordial de comprendre les causes de cette augmentation
  • Un taux de mortalité infantile moyen de 3,63 pour 1 000
  • La première semaine suivant la naissance est la plus à risque
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