Le premier médicament pour ralentir Alzheimer reçoit l’autorisation de la FDA américaine
Le premier médicament pour ralentir Alzheimer reçoit l'autorisation de la FDA américaine. Un tarif malheureusement extrêmement élevé.
Le fabricant japonais Eisai et l’américain Biogen travaillent ensemble sur des recherches avancées pour la lutte contre la maladie d’Alzheimer depuis près d’une décennie. Aujourd’hui, enfin, la Food and Drug Administration (FDA) a autorisé l’utilisation du résultat de ces travaux, le Leqembi. Il s’agit là du tout premier traitement approuvé capable de ralentir la progression de la maladie.
Le premier médicament pour ralentir Alzheimer reçoit l’autorisation de la FDA américaine
Le Leqembi avait reçu une autorisation préliminaire en janvier dernier, lui permettant d’être utilisé de manière limitée. Cette autorisation était par ailleurs conditionnée au fait que les deux entreprises devaient réaliser une étude confirmatoire pour garantir les bienfaits cliniques du traitement.
Bien que le Leqembi ralentisse effectivement la progression de l’Alzheimer, il ne s’agit pas là d’un remède. À la place, ce médicament vient freiner la biologie sous-jacente qui permet la progression d’Alzheimer. Celui-ci fonctionne en réduisant les plaques amyloïdes, ou protéines « mal pliées » qui se forment dans le cerveau d’une personne atteinte.
Le Leqembi n’est pas le seul médicament ciblant les plaques amyloïdes pour traiter la maladie d’Alzheimer. L’Aduhelm avait aussi reçu une autorisation similaire de développement accéléré en 2021, mais celui-ci n’a pas encore l’autorisation de la FDA. Ce qui différencie vraiment le Leqembi de son concurrent, c’est qu’il montre non seulement des bienfaits cliniques en plus de « simplement » réduire la formation de ces protéines défectueuses.
En plus de nécessiter une prescription médicale, prendre ce médicament nécessitera de passer à l’hôpital ou dans un centre spécialisé toutes les deux semaines. L’entreprise, bien qu’elle ne soit pas seule responsable, reconnait le besoin d’augmenter l’accessibilité du médicament. Dans un communiqué public, Christopher Viehbacher, PDG de Biongen, déclarait que l’objectif principal de l’entreprise était aujourd’hui de travailler avec Eisai pour rendre le Leqembi « accessible aux patients éligibles le plus tôt possible ».
Un tarif malheureusement extrêmement élevé
Le tarif très élevé du traitement, 26 500 $, le rendra malheureusement inaccessible à nombre de patients. Cela le positionne aussi en dehors de la couverture Medicare aux États-Unis. Selon l’Association Alzheimer, seuls celles et ceux qui sont couverts par Medicaid devraient pouvoir profiter d’une participation. Malheureusement, les patients devront encore débourser 20 % de la somme – soit environ 5 300 $. Les experts prédisent que le coût total d’un traitement au Leqembi pourrait être de 90 000 $ par an, quand on prend les injections et tests en laboratoire en considération.
Le nombre de patients atteints de la maladie d’Alzheimer devrait continuer d’augmenter dans les années à venir. Tous les moyens sont bons pour réduire la progression de la maladie, en attendant, espérons-le, de découvrir un véritable remède. À suivre !