Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation : “Le modèle agricole français, c’est la qualité. Et la qualité, ça se rémunère”
Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation était sur le plateau de BFM Business hier lors du 'Grand Journal de l'Eco'.
Alors que les tensions autour des négociations commerciales entre les agriculteurs, les industriels et la grande distribution repartent de plus belle, Julien Denormandie s’est immiscé dans le débat. En toile de fond, la juste rémunération des agriculteurs et des éleveurs Français. Dernièrement, Serge Papin (ex-dirigeant de Système U) a remis un rapport sur le sujet. Pour le ministre de l’Agriculture présent sur BFM, il faut avoir le courage de financer notre agriculture à son juste prix.
L’impact, jusqu’au consommateur, c’est quelques centimes
Consommer ‘Français’ et faire travailler nos agriculteurs et éleveurs. Dans son discours, Julien Denormandie rappelle : “50 % des viandes dans la restauration hors domicile est importée idem pour nos cantines. Un poulet ukrainien ou un poulet brésilien, cela n’a rien à voir, même si physiquement ça se ressemble, avec un poulet français de notre territoire. Ça n’a pas le même apport nutritif. Et pas le même prix !“, tranche le ministre qui précise que si l’agriculteur est contraint d’augmenter ses prix cela aura un impact infime sur le portefeuille des Français : “Ce sera juste quelques centimes pour le consommateur parce que ce n’est qu’une partie du coût de la production, parce que c’est dilué tout au long de cette chaîne. La question qui nous est posée : Est-ce qu’on prêt, chacune et chacun, à se dire ‘il faut avoir le courage de financer à son juste prix notre agriculture qui est tournée vers la qualité’ ? Est-ce qu’on est prêt à se dire : on le rémunère au juste prix ? Ou on se dit ‘tant pis’ ? Le modèle agricole français, c’est la qualité. Et la qualité, ça se rémunère“, a conclu Julien Denormandie.
Julien Denormandie: "il faut avoir le courage de financer notre agriculture à son juste prix" et "l'acte de consommation est important"
💬 "Un poulet français n'a rien à voir avec un poulet ukrainien ou brésilien concernant notre santé"
🎙 @J_Denormandie, @hchevrillon pic.twitter.com/as0mTVqfAd
— BFM Business (@bfmbusiness) March 25, 2021