Le journaliste amputé d’une jambe, Matthieu Lartot regrette : « La plus sophistiquée des prothèses coûte 100 000 € »
En juin dernier, le journaliste sportif (rugby) de France Télévisions, Matthieu Lartot, était amputé de la jambe droite.
Commentateur des matches de l’équipe de France de rugby à XV, Matthieu Lartot (43 ans), était cette semaine l’invité sur RMC du ‘Super Moscato Show‘. Celui qui sera aux commentaires de la Coupe du monde de rugby à XV explique qu’il se remet doucement « Aujourd’hui je vais bien, j’ai le moral. J’ai terminé ma « rééducation fonctionnelle« ».
Un manque d’accessibilité et des prix exorbitants pour des prothèses
« Je vais être suivi comme tout malade du cancer de manière très étroite, tous les trois mois pendant cinq ans dans un premier temps« , a-t-il rappelé à nos confrères soulignant qu »’il vivait quand même avec une cette « petite épée de Damoclès »…
Sans assurance pour prendre en charge les frais, il est presque impossible d’acheter les meilleures prothèses
Dans une interview pour Konbini, Matthieu Lartot, ajoute : « Il y a un manque d’accessibilité de la ville de Paris et de certaines infrastructures sportives. Autre problème : la sécurité sociale rembourse des prothèses qui coûtent entre 15 000 et 25 000 euros, ce qui est le pallier. La plus sophistiquée coûte 100 000 euros. Les gens qui peuvent accéder à ces prothèses sont souvent des gens qui ont été accidentés de la route, car il y a un tiers et une assurance. Et c’est tant mieux pour eux« , reconnait Matthieu Lartot.
J’ai une prothèse (pas la meilleure) intégralement remboursée par la sécurité sociale
« Il faut quand même préciser que la France est un pays bien fait, avec une sécurité sociale qui fonctionne très bien. J’ai une prothèse intégralement remboursée par la sécurité sociale et qu’il faut changer tous les six ans. Ce n’est pas le meilleur genou, mais c’est un bon genou« .
Cependant, sans assurance pour prendre en charge les frais, il est impossible -où presque- d’acheter les meilleures prothèses : « Un jeune de quinze ans renversé en scooter par une voiture pourra y accéder. Mais pas celui qui a un ostéosarcome (celui dont il a été frappé)« , regrette le journaliste sportif.