Le gouvernement entend accélérer la lutte contre les dérives sectaires

Société
Par Lionel Durel,  publié le 9 mars 2023 à 17h00.
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Un groupe de personne

Un groupe de personnePixabay

Aujourd'hui et demain se tiennent les premières assises nationales contre des dérives sectaires. Elles sont le premier événement politique majeur en matière de lutte contre les dérives sectaires depuis 22 ans et l'adoption de la loi About-Picard.

Il est temps pour l’État d’adapter son action à l’évolution du phénomène sectaire ( Sonia Backès)

Pour le gouvernement, la lutte contre les dérives sectaires, nouveau “défi sociétal”, sera “décisive” sur les réseaux sociaux.

La lutte contre les dérives sectaires sera décisive sur les réseaux sociaux

Mais tout d’abord, qu’est-ce qu’une dérive sectaire ? Il s’agit d’un dévoiement de la liberté de pensée, d’opinion ou de religion qui porte atteinte à l’ordre public, aux lois ou aux règlements, aux droits fondamentaux, à la sécurité ou à l’intégrité des personnes. Elle se caractérise par la mise en œuvre, par un groupe organisé ou par un individu isolé, quelle que soit sa nature ou son activité, de pressions ou de techniques ayant pour but de créer, de maintenir ou d’exploiter chez une personne un état de sujétion psychologique ou physique, la privant d’une partie de son libre arbitre, avec des conséquences dommageables pour cette personne, son entourage ou pour la société.

Plus de 4 000 signalements reçus en 2021

Dans sa note, le gouvernement signale une augmentation de près de 50 % des signalements reçus entre 2015 et 2021. Secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté, Sonia Backès, s’est exprimée à l’occasion de ces assises : “La Miviludes porte un message clair : le phénomène sectaire est en constante augmentation dans notre pays depuis de nombreuses années avec plus de 4 000 signalements reçus en 2021“.

Muscler l’arsenal législatif et mieux protéger les victimes

Sonia Backès va accentuer le travail : “Ces chiffres, c’est une alerte. L’État doit, avec toutes les parties prenantes, réadapter son organisation et ses outils pour mieux répondre à ce défi sociétal. Nous devons désormais changer d’échelle et muscler l’arsenal législatif et la protection des victimes“.