Dérives sectaires : Le Sénat propose 41 solutions pour lutter contre ce problème
Les dérives sectaires et thérapeutiques sont au centre des attentions du Sénat. Un rapport avec 41 propositions a été rendu public.
Les dérives sectaires et thérapeutiques peuvent avoir des conséquences dramatiques. Le Sénat estime qu’il est important de réagir pour tenter de lutter contre ce problème. Dans cette optique, une commission d’enquête a partagé 41 propositions rassemblées dans un rapport. Pour obtenir ces pistes de réflexion, elle a auditionné 72 personnes ayant été touchées par ce phénomène (médecins, experts, professionnels, victimes…). Le constat est très inquiétant, car certains utilisent la faiblesse des patients pour obtenir ce qu’ils souhaitent. Leur vie est donc mise en danger, car ils refusent les transplantations, les traitements, les vaccinations, les transfusions… Le phénomène ne cesse de croître et le Sénat estime qu’il faut réagir, car les dérives sectaires mettent gravement la vie d’autrui en danger à cause de croyances.
Renforcer la surveillance
Cette commission a donc dressé une liste de 41 mesures permettant de lutter contre ce phénomène. Jacques Mézard, qui est le rapporteur de la commission, souhaite que les médecins, dentistes et pharmaciens radiés de l’Ordre ne puissent plus exercer ni utiliser le statut Docteur. Les procureurs de la République sont également invités à faire preuve de rigueur et d’attention lorsque les proches par exemple déposent une plainte. Le rapport souligne l’importance de la création au cœur des hôpitaux de groupes capables d’identifier les patients qui pourraient être des victimes des dérives sectaires.
Protéger les plus jeunes
La commission sénatoriale souhaite que le titre Université soit suivi avec rigueur, car certains organismes peuvent l’utiliser et dissimuler des dérives sectaires. Enfin, parmi les 41 propositions, le Sénat demande au CSA de surveiller la médiatisation des défenseurs de telles pratiques. Ces derniers ne doivent pas avoir l’autorisation de s’exprimer librement à la télévision. Les plus jeunes demandent également une attention particulière, le Sénat estime qu’il serait judicieux de proposer dès l’enseignement secondaire des programmes visant à sensibiliser les jeunes sur les dérives.