Laurie Delhostal, journaliste sportive sur France Info : « Il y a un mois tout juste on m’a dit : ‘vous avez un cancer' »
Passée par les rédactions de Canal+, Eurosport et France Info, la journaliste Laurie Delhostal, est aussi la maman d'une jeune Anne-Rose.
Sur sa page Instagram, la journaliste sportive, Laurie Delhostal, a partagé un long message où elle se confie sur sa maladie. A 42 ans, la jeune femme très sportive, a parlé de son cancer récemment diagnostiqué. Absente depuis plusieurs semaines, si elle a longtemps hésité avant de s’exprimer, elle a choisi finalement d’en parler.
‘La totale’, le max des traitements…
Dans son post, elle s’interroge sur l’utilité de parler de son cancer : « Il y a un mois tout juste on m’a dit : ‘vous avez un cancer’. Paf. Il fallait ‘faire vite, car vous avez un enfant jeune’. ‘La totale’, le max des traitements. Me suis demandée tout de suite si on pouvait considérer ça comme une sorte de super avantage (‘bienvenue madame Delhostal, vous êtes une ultra VIP, pour vous ce sera le all inclusive’). Et comment on aurait fait si j’avais un enfant plus vieux (‘Laisse tomber Bernard, son gosse sait faire ses lacets‘).
Puis j’ai beaucoup couru pour me sentir vivante avant qu’on me rende malade pour me garder vivante
Connue surtout des amateurs de sport sur Canal+, Laurie Delhostal ajoute : « Ensuite j’ai pensé que j’avais pas trop le temps, mieux à faire. Pas l’âge pour ça, pas d’antécédents, pas juste, bon pas le choix. Puis j’ai beaucoup couru pour me sentir vivante avant qu’on me rende malade pour me garder vivante. J’ai découvert les IRM, Pet Scan, le Pac. Plein de médicaments pour ne pas vomir. Le bonnet de water-polo glacé pendant la chimio. J’ai tout de suite trouvé des avantages, comme le ‘Une chimio = Un cadeau’. Le premier c’était un bonnet. Pragmatisme. J’ai arrêté la télé de suite. Plus trop envie de rire dedans. Peur que mes cheveux tombent d’un coup pendant une pub« , écrit la journaliste.
Tout le monde m’a dit ‘t’es une battante’
« Tout le monde m’a dit ‘t’es une battante’. Résultat, la moitié du personnel soignant de Paris m’a vue pleurer. Bon j’ai fait du fractionné après ma première chimio. Pour voir. Pour l’instant je n’ai vomi sur personne et j’ai tous mes cheveux. Normalement on ne raconte pas ça à tout le monde, mais la vie n’est plus tout à fait normale. Je ne sais pas s’il faut le dire, mais je ne sais pas pourquoi il ne faudrait pas le dire. Je n’ai pas spécialement envie d’en parler, mais j’avais envie de parler« , conclut une Laurie Delhostal courageuse.