La Russie n’a reconnu la bière en tant qu’alcool qu’en 2013
Jusqu'à une époque encore récente, la bière n'était pas considérée tel un breuvage alcoolique en Russie. C'est sous la présidence de Dmitri Medvedev, en 2011, qu'un projet de loi visait à changer cette situation, avant son application deux ans plus tard.
Du temps de son mandat au sommet de l’État russe, Dmitri Medvedev avait consacré une partie de son énergie à la lutte contre les abus liés à l’alcool. Au début des années 2010, il apparaissait déjà que la consommation d’alcool en Russie dépassait de deux fois la limite recommandée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). L’année ayant suivi sa prise de fonction, le président Medvedev avait requis de son gouvernement que soient élaborés des projets de loi pour réduire les abus d’alcool au sein de sa population.
Russie : la lutte du président Medvedev contre les dérives alcooliques
C’est le 20 juillet 2011 qu’avait été promulguée une loi reconnaissant la bière comme breuvage alcoolique. Comme l’avait alors rapporté la BBC, jusqu’ici, tous les produits contenant moins de 10% d’alcool étaient considérés comme alimentaires et rien de plus. Ce projet de loi appelait les ministres à surveiller la vente de bière, mais aussi celle d’autres spiritueux. Il aura finalement été mis en application en 2013, en interdisant la vente d’alcool dans les enseignes ne détenant pas de licence et sur certaines tranches horaires. La mesure impliquait également une restriction de la publicité faite sur la bière.
Quand la bière commençait à faire de l’ombre à la vodka
Il est vrai que la bière n’est pas le premier alcool auquel on songe quand on parle de Russie, mais dans les années 2000, les ventes de bières y avaient effectivement enregistré une hausse supérieure à 40%. Dans le même temps, les ventes de vodka signaient une chute de plus ou moins 30%. La raison de ce désamour provenait visiblement du caractère plus sain, en apparence, de la bière. En 2010, les produits russes de l’industrie de la bière avaient subi une hausse de taxe de 200%, dans une démarche gouvernementale de maîtrise du marché.