La Fnac finalement pas de travail dominical
La Fnac n’aura finalement pas le droit d’ouvrir le dimanche. Les députés préparent un amendement pour annuler la décision des sénateurs par crainte que d’autres enseignes réclament le même droit. C'est un nouveau rebondissement de la loi Macron.
Le débat agité autour de l’ouverture le dimanche des enseignes culturelles dans le cadre de la loi Macron vient de connaître un nouveau rebondissement. Les députés seraient en train de préparer un amendement qui annulerait la décision des sénateurs d’autoriser les Fnac à ouvrir le dimanche par crainte de recevoir la même requête d’autres enseignes.
Une brèche pour la grande distribution
Avec l’autorisation d’ouvrir le dimanche pour la Fnac, les députés craignent que les enseignes de grandes distributions s’engouffrent dans la brèche pour réclamer le même droit. Ces dernières mettent également à disposition une offre de produits culturels, un prétexte qu’elles auraient pu utiliser pour justifier une ouverture dominicale.
Les spécialistes de l’électroménager auraient également pu profiter de cette porte ouverte par le gouvernement en arguant que la Fnac vend également des appareils électroménagers. Darty ou encore Boulanger, qui militent de longue date pour ouvrir le dimanche, auraient eu un argument de poids à faire valoir dans ce cas.
Le PDG de la Fnac regrette cette décision
Dans une interview donnée à France Inter, Alexandre Bompard, PDG du groupe Fnac, regrette ce revirement. « Il y a toujours des effets de bords lorsqu’on donne une dérogation sectorielle. 90 % de nos tickets de caisses présentent un bien culturel. La Fnac est le premier disquaire, le premier libraire, et le premier vendeur de vidéos. On est de très loin le premier distributeur de biens culturels ! »
Ce dernier est bien décidé à continuer le combat « Je me bats pour la distribution de biens culturels parce qu’elle est en danger et parce que ça permet de lui donner un peu de marge de manœuvre face Amazon. L’ouverture le dimanche est nécessaire pour ce secteur. J’ai envie qu’on gagne ce combat aujourd’hui ou demain. ». L’homme est, semble-t-il, soutenu par ses salariés car 80 % des employés de la Fnac se déclarent favorables à une ouverture le dimanche. Les syndicats ne l’entendent pas de cette oreille et avaient appelé les salariés de l’enseigne à se mettre en grève pour protester contre « la banalisation du travail du dimanche ».