La bronchiolite sévit dans tout le pays : à quel âge risque-t-on d’attraper ce virus ?

Image d'illustration. Bébés jouant avec jouets dans salon chaleureuxADN
L’épidémie de bronchiolite s’étend actuellement à l’ensemble du territoire français, touchant particulièrement les jeunes enfants. Cette infection virale très contagieuse soulève la question de l’âge jusqu’auquel le risque de contamination reste élevé.
Tl;dr
- La bronchiolite frappe toutes les régions métropolitaines.
- Les nourrissons et personnes âgées sont les plus à risque.
- Un vaccin adulte existe pour protéger les plus fragiles.
Bronchiolite : une épidémie généralisée en France métropolitaine
Dans un contexte où la vigilance sanitaire reste de mise, l’épidémie de bronchiolite s’étend désormais à l’ensemble des régions de la France métropolitaine. Selon Santé publique France, le pays est passé au stade épidémique, tandis que la Corse demeure pour l’instant en « pré-épidémie ».
Cette maladie, provoquée par le virus respiratoire syncytial (VRS), n’épargne aucune tranche d’âge, même si les très jeunes enfants y restent particulièrement exposés.
Des chiffres stables mais préoccupants chez les nourrissons
La semaine dernière, le réseau SOS Médecins a enregistré que 11,1 % des consultations pour des enfants de moins d’un an concernaient la bronchiolite – un taux qui se maintient depuis plusieurs semaines, selon le bulletin hebdomadaire de Santé publique France. Pour rappel, l’Assurance maladie souligne que la maladie touche principalement les enfants avant deux ans.
Pourtant, comme l’explique Antoine Flahault, épidémiologiste et professeur à l’université Paris Cité – Inserm, le VRS infecte « la majorité des enfants de moins de deux ans… puis les réinfecte régulièrement par la suite. Les adultes aussi, à tout âge. »
Nourrissons et seniors : deux publics particulièrement vulnérables
Si, dans la plupart des cas, cette infection reste bénigne, il arrive qu’elle prenne une tournure grave chez certains profils à risque. Les nourrissons de moins de six mois sont notamment susceptibles de développer une forme sévère pouvant conduire à l’hospitalisation – voire au décès dans les cas extrêmes.
Mais ce ne sont pas les seuls concernés : « Les personnes âgées et fragiles sont aussi à risque de complications pulmonaires graves dues au VRS », ajoute Antoine Flahault. La vigilance s’impose donc pour ces catégories.
L’espoir d’une protection vaccinale pour les plus fragiles
Heureusement, une avancée médicale vient éclairer ce tableau inquiétant : un vaccin adulte efficace existe désormais. Il protège spécifiquement les personnes de plus de 60 ans ainsi que les femmes enceintes – ces dernières transmettant ainsi une immunité temporaire à leur bébé durant ses premiers mois.
Ainsi, face à cette épidémie persistante qui inquiète médecins et familles, la prévention reste le meilleur rempart pour protéger nos concitoyens les plus vulnérables.