ISF : Pierre Gattaz évoque “un poison” à supprimer
L'impôt sur la fortune fait débat ces derniers jours. Pierre Gattaz a réaffirmé qu'il était un "poison", mais un sondage récent montre que les Français sont majoritairement contre sa suppression. Question de point de vue.
Cette semaine, Emmanuel Macron évoquait l’impôt sur la fortune (ISF) dans les colonnes de la revue Risques : “Si on a une préférence pour le risque face à la rente, ce qui est mon cas, il faut préférer la taxation sur la succession aux impôts de type ISF”. Une déclaration qui n’a pas manqué de diviser dans au sein du gouvernement, et provoquant une réponse de Manuel Valls. Ce dernier a alors répondu mercredi qu’une telle suppression serait une “faute”, au “nom même de la justice”.
Pierre Gattaz : l’ISF, ce “poison”
Le patron du MEDEF était l’invité jeudi de BFM Business. Invité à réagir sur l’éventualité d’une suppression de cet impôt évoquée par Emmanuel Macron, il s’y est montré largement favorable : “Un poison comme ça, il faut le supprimer”. Avant d’ajouter : “Ca ramène peut-être quatre milliards d’impôts mais ça a détruit sans doute des dizaines de milliards et de PIB (produit intérieur brut) en France parce que nous sommes l’un des derniers pays au monde à avoir de l’ISF”. Ou encore : “Ce que je vois, c’est que l’ISF depuis 30 ans ça tue des entreprises, ça a tué tous mes concurrents notamment”.
Un patron des patrons toujours séduit par le ministre de l’Economie : “Il incarne une nouveauté politique très intéressante. D’abord il assume parfaitement l’entreprise, il la respecte et il la considère comme le moteur de création de richesses et d’emplois. (…) Il est très bien vu des entrepreneurs”.
Deux-tiers des Français opposés à la suppression de l’ISF
Le même jour, un sondage Tilder/LCI/OpinionWay révélait le sentiment des Français à ce sujet. En additionnant les proportions de personnes interrogées sur cette suppression, deux tiers y sont globalement opposés (41% “tout à fait opposé(e)”, 26% “plutôt opposé(e)”).
Et il se trouve que ce sont les jeunes de 25 à 34 ans qui y sont le plus farouchement opposés.