Isère : sur la route de sa prison, un homme en semi-liberté arrêté pour excès de vitesse
Mercredi, le tribunal correctionnel de Vienne a condamné un homme en semi-liberté à un an de prison pour rébellion à l'encontre de gendarmes qui voulaient l'arrêter. Le détenu venait ainsi de commettre un excès de vitesse alors qu'il regagnait sa prison.
Rien ne sert de courir si l’on se retrouve mal en point. Un détournement de proverbe qui semble seoir à cet homme condamné mercredi par le tribunal de Vienne (Isère) à un an de prison ferme. Le prévenu, âgé de 26 ans, se trouvait jusqu’ici sous le régime de la semi-liberté.
Il était jugé ici pour “conduite en récidive sous l’emprise de l’alcool”, “conduite sous l’emprise de stupéfiants”, “outrage” et “rébellion sur personnes dépositaires de l’autorité publique”. Les faits, rapportés par Le Parisien, se sont passés dimanche soir.
Ne voulant pas être en retard à sa prison, il prend la bande d’arrêt d’urgence
Le jeune homme, précédemment condamné pour des faits de conduite en état d’ivresse, devait regagner la prison de Saint-Quentin Fallavier pour 19h00. Mais le trafic était tel qu’il lui apparaissait compliqué de rentrer dans les temps. Pour éviter d’être signalé absent et donc d’être incarcéré à temps plein, il a emprunté la bande d’arrêt d’urgence.
Deux gendarmes du peloton motorisé (Pmo) de la Verpillière l’ont alors repéré et ont tenté de l’intercepter. Le Pmo indique au sujet du jeune homme qu’“il n’a pas voulu donner ses papiers, s’est énervé, a prétendu vouloir se jeter sous des camions, a donné des coups sur des voitures”.
Des jours d’ITT prescrits à deux gendarmes
Des renforts ont dû être appelés pour parvenir à maîtriser l’individu, qui s’est mis à asséner des insultes et à donner des coups aux militaires présents. L’un d’eux s’est vu prescrire trois jours d’ITT et un autre, une journée.
L’individu, dont l’état a été jugé incompatible avec une garde à vue, a été incarcéré dimanche avant d’être placé en garde à vue mardi jusqu’au lendemain matin. En plus de sa peine de prison à purger, il devra s’acquitter d’une amende de 150 euros. Il aura de plus à verser 500 euros de dommages et intérêts aux deux gendarmes les plus blessés et 300 euros à trois autres. Enfin, son permis de conduire a été annulé et il lui sera impossible de le repasser avant un an.
Ces faits ne sont pas sans rappeler une histoire similaire s’étant déroulée le mois dernier à Versailles.