“Invisible Man” ce soir sur TF1 : pourrait-on réellement devenir invisible ?

Elisabeth Moss dans "Invisible Man".capture d'écran YouTube
Ce soir, TF1 diffuse "Invisible Man", un film de Leigh Whannell revisitant le mythe de l'homme invisible. Avec, cette fois-ci, l'accent mis sur la victime.
Diffusé ce dimanche soir pour la première fois en clair à la télévision française, Invisible Man de Leigh Whannell, sorti en février 2020, adapte le mythe de l’homme invisible sous le prisme de la victime. Cecilia (Elisabeth Moss) vit sous le joug d’Adrian (Oliver Jackson-Cohen), un mari manipulateur et violent. Après avoir fui le domicile conjugal non sans avoir tenté de droguer Adrian, Cecilia apprend que son mari se serait donné la mort. Mais cette disparition signe-t-elle la fin de ses problèmes conjugaux ?
“Invisible Man” : pour le réalisateur, une pression semblable à un contrat Star Wars
Dans des propos rapportés traduits par AlloCiné, le réalisateur rappelle à quel point le projet l’avait particulièrement mis sous pression tout en l’enthousiasmant : “Quand on fait un film sur un personnage extrêmement populaire, on est sur la corde raide. Vous n’avez qu’à interroger n’importe quel réalisateur ayant signé un film de la saga Star Wars pour connaître le degré de pression qu’il a subi en s’attaquant à un tel monument ! Avec l’Homme invisible, je me suis senti libre. Bien entendu, les gens connaissent le personnage, mais j’avais le sentiment qu’il faisait un peu figure d’outsider parmi les méchants du cinéma d’horreur. C’était exaltant de me demander ce que j’allais pouvoir faire vivre au personnage et dans quelle mesure je pouvais enrichir sa personnalité”.
Un costume au fonctionnement plus ou moins complexe
Concernant le personnage de l’Homme invisible, et en particulier son costume, le chef décorateur Alex Holmes évoque des techniques d’invisibilité existant dans la réalité : “Elles existent à petite échelle : par exemple, on peut détourner la lumière autour d’un objet, ce qui le fait disparaître puisqu’il ne renvoie plus la lumière vers nous. On trouvait que cette idée n’était pas assez cinématographique.” La solution adoptée à l’écran répond à un schéma pas des plus évidents à saisir de prime abord : “On a plutôt choisi une idée en rapport avec l’optique : un costume constitué de centaines de mini-caméras qui filment ce qu’il y a autour d’elles, tout en projetant un hologramme de ce que filme la caméra opposée. Une caméra située à l’arrière du costume filme ce que se passe derrière, mais l’image qui est ainsi filmée est projetée sous forme d’hologramme sur le devant du costume, exactement à l’opposé. Du coup, tout ce qui se situe derrière la personne portant le costume est projeté devant lui, ce qui le fait disparaître”.
Une possibilité réelle en théorie
Le chef décorateur d’Invisible Man ajoute avoir obtenu la confirmation auprès de spécialistes que leurs idées n’étaient pas farfelues : “On a consulté des experts de CSIRO [the Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation in Australia] et des universités. Les scientifiques nous ont expliqué que ce qu’on proposait était faisable en théorie, mais qu’il faudrait encore une vingtaine d’années de développement pour y arriver. C’était parfait : on voulait justement que cette technologie ait l’air inaccessible aujourd’hui mais néanmoins plausible”.
Invisible Man est à (re)découvrir ce soir, à partir de 21h10, sur TF1.