Influences Occidentales sur l’éducation au Moyen Orient
Historiquement nourri avec les valeurs traditionnelles de la société orientale, le Moyen Orient se retourne davantage vers les modèles occidentaux.
La “madrasa”, ancêtre de l’université moderne et laboratoire des élites, se voit ainsi transformée sous l’influence de la mondialisation.
Les études de la Banque Mondiale sur la région Moyen-Orient et Afrique du Nord témoignent d’importantes avancées dans l’éducation : progression significative des taux d’inscription, résultats plus que satisfaisants dans la lutte contre l’analphabétisme, réduction sensible des inégalités etc. On remarque davantage une prise de conscience de l’importance du capital culturel en tant qu’instrument de croissance et de développement tant sur le plan humain que sur le plan économique. Face à une poussée démographique des jeunes dans la région du Golfe, la mobilisation des pouvoirs publics et investisseurs privées ne s’est pas fait attendre.
Esam Janahi : « Investir dans l’éducation aujourd’hui c’est cultiver les valeurs de demain »

Esam Janahi – Barack Obama
Fort d’un parcours académique riche et professionnel distingué, Esam Janahi est un précurseur qui croit au changement comme source de réussite. Docteur honoraire de la Geneva School of Diplomacy and International Relations et spécialiste de la finance, M. Janahi reste attaché à l’idée que l’investissement au profit de l’éducation est une excellente initiative. « C’est l’une des meilleures contributions que l’on puisse faire à la société » – se félicite Esam Janahi.
L’apprentissage en bas âge facilite l’assimilation des connaissances. Parler plusieurs langues stimule le cerveau. Quoi de mieux que des enfants polyglottes pour s’adapter à un monde en constant changement ? C’est dans cette perspective qu’en 2008, Esam Janahi lance le projet pour la création de la British School of Bahrain, un investissement personnel considérable qui a valu le nom à l’une des meilleures écoles privées de Bahrain selon des critères internationaux.
Le modèle académique anglais sert de fondement à cet établissement international qui vise à promouvoir la diversité culturelle et linguistique et encourager les jeunes à adopter une vision décloisonnée du monde d’aujourd’hui.
Bâtir un « pont entre les civilisations »
L’initiative entreprise par Esam Janahi ne représente pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans le cadre d’une volonté générale de diversification du système éducatif préconisée par les pays du Golfe depuis un nombre d’années maintenant.
Nonobstant l’influence historique des pays anglo-saxons dans cette partie du globe, l’excellence académique française n’a pas manqué de s’imposer. C’est dans cette optique de rayonnement culturel que l’université Paris-Sorbonne Abu Dhabi a ouvert ses portes aux Emirats Arabes Unis en mai 2006. Accréditée par les gouvernements français et émirien l’établissement offre à plus de 700 étudiants une qualité d’enseignement et des conditions de travail formidables. Le grandiose campus dont le design se veut une représentation moderne de la Sorbonne à Paris a vu le jour sous le patronage de Cheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, prince héritier d’Abu Dhabi.
« Nous croyons avec fermeté qu’en fusionnant les standards mondialement reconnus offerts à Paris avec le rôle passionnant d’Abu Dhabi, métropole en pleine croissance et « hub » universitaire régional, nous pourrons offrir à nos étudiants ce qu’il y a de meilleur dans nos deux mondes » – confie Professeur Barthélémy Jobert, Chancelier de l’université Paris-Sorbonne Abu Dhabi et Président de l’université Paris-Sorbonne.
Les projets culturels et éducatifs à destination de la région du Moyen-Orient ne cessent de s’intensifier. Mais si les pays les plus aisés peuvent se permettre de financer des projets de taille, tel n’est pas le cas des pays les plus démunis de la région.
Quoi qu’il en soit, le soutien des investisseurs locaux et des pouvoirs publics en vue de créer un pont entre le monde arabe et l’Occident s’avère un pari réussi.