Inflation : la Banque de France optimiste pour 2023
En revanche, 2024 et 2025 devraient être marquées par un ralentissement de la progression de la croissance.
Lundi, la Banque de France a estimé que l’économie française devrait connaître un regain de croissance à la faveur d’exportations vaillantes pendant le printemps dernier.
Cependant, les deux années prochaines devraient être le temps d’une progression ralentie par la tendance mondiale et le prix du pétrole plus important.
L’inflation poursuit son repli
En ce qui concerne particulièrement l’inflation, elle va poursuivre son repli jusqu’à 2025 car endiguée par les relèvements de taux d’intérêt par la Banque centrale européenne.
Et le produit intérieur brut (PIB) pourrait, suite à une hausse de 2,2% l’an dernier, se rapprocher du taux de 1% prévu par le gouvernement (à +0,9%).
Mais un recul moins rapide que prévu
D’après la Banque de France, la croissance devrait persister à ce taux en 2024 avant d’augmenter de 1,3 % l’année suivante. Un contexte mondial plus difficile, notamment en raison des difficultés de l’Allemagne et de la Chine qui plomberaient les exportations françaises, devrait freiner cette relative bonne santé.
Néanmoins, le reflux inflationnel devrait doper la consommation des ménages, et l’institution de résumer alors :
L’économie française parviendrait donc à sortir progressivement de l’inflation sans récession, même si un contexte international peu favorable pèserait sur la reprise.
« Sur le chemin de vaincre l’inflation »
L’inflation devrait atteindre 5,8 % pour toute l’année 2023 en moyenne, avant 2,6 % en 2024. Un recul moins impressionnant qu’attendu à cause de la remontée des cours du pétrole, avec une offre réduite de l’Arabie saoudite et de la Russie. Mais la Banque de France indique que cela sera « sans commune mesure » avec les tensions ayant suivi la pandémie de Covid ou le début de la guerre en Ukraine.
Dans La Croix, le gouverneur de la Banque de France a indiqué: « Nous sommes sur le chemin de vaincre l’inflation, sans provoquer de récession ni de chômage massif ». Mais François Villeroy de Galhau ajoute que « pour guérir cette maladie, il faut savoir être tenace sur le remède que sont les taux d’intérêt : nous maintiendrons donc ceux de la BCE à leur niveau actuel de 4 % le temps qu’il faudra ».