Ille-et-Vilaine : 17 ans de prison pour le viol d’une baby-sitter
Jeudi, la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine a condamné un homme de 23 ans à 17 ans de prison pour le viol d'une baby-sitter à Rennes en février 2018.
Les faits, qui remontent au 7 février 2018, avaient eu lieu à Rennes. Ce jour-là, Inssa H. s’était rendu dans une impasse du centre-ville et avait sonné à la porte du domicile d’une famille. Étaient présents deux enfants et leur baby-sitter, rapporte Ouest-France. L’individu, armé d’une machette, avait alors menacé la femme avant de la violer. Le tout sous le regard des enfants qui auront également subi des violences physiques.
Baby-sitter violée devant des enfants : son courage salué lors du procès
Le procès de cet homme s’est tenu à huis clos du 7 au 10 octobre dernier devant la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine. La victime y a été saluée à plusieurs reprises. Son avocate Me Maryvonne Lozachmeur s’est ainsi dit en “admiration” devant sa cliente, “symbole de l’altruisme et de la capacité à penser aux autres quitte à se sacrifier elle-même”. L’avocate générale a quant à elle évoqué “le courage incroyable” de celle qui s’est efforcée de protéger les enfants sous sa garde. Enfin, l’avocat de la défense Me Eric Cesbron a débuté sa plaidoirie de la sorte en désignant la victime : “On ne peut passer sous silence son héroïsme.”
Un accusé qui se contredit dans ses propos
Inssa H. était jugé pour viol, violences et menaces de mort. Il a peiné à répondre aux explications qu’on lui demandait et s’est emmêlé les pinceaux dans les propos tenus. Avec ce qu’il a déclaré aux enquêteurs ou au juge d’instruction, le prévenu a ainsi multiplié les versions. Il a affirmé avoir choisi cette maison “par hasard” et reconnu avoir fait “une bêtise”. En plusieurs fois, il a présenté ses “excuses” aux victimes, ce qui n’a pas manqué de faire vivement réagir l’avocate générale : “[Le prévenu] dit qu’il a fait une bêtise, mais il a détruit cinq vies [NDLR : incluant les parents des enfants]. Ce n’est pas une bêtise, c’est un crime.”
De son côté, l’avocat de l’accusé a invoqué “l’enfance difficile de [cet homme]” qui a été “victime de maltraitance” et “rejeté par sa famille mahoraise qui l’avait envoyé en métropole”. Alors qu’avaient été requis à son encontre 20 ans de prison avec une période de sûreté de 16 ans, Inssa H. a finalement été condamné à une peine de 17 ans d’emprisonnement avec une période de sûreté de 11 ans.