Haute-Savoie : 6 mois de détention à domicile après des insultes racistes envers une employée de Carrefour
La cliente de 34 ans avait été confondue par une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Un vigile et une caissière avaient été la cible de propos racistes suite à un banal contrôle des achats.
Selon l’avocat de la caissière, ces insultes racistes ont frappé sa cliente de plein fouet comme aurait pu le faire « une balle ». Ce lundi 5 juillet 2021, une aide-soignante de 34 ans a été condamnée à 6 mois de détention à domicile sous surveillance électronique après avoir proféré des insultes racistes envers la caissière d’un magasin Carrefour.
La vidéo choque sur les réseaux sociaux
La décision du tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains a été relayée par Le Figaro. Les faits remontent au mois de juin dernier lorsque la prévenue, une aide-soignante de 34 ans, avait choqué dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. On la voit en effet, en sortant des caisses automatiques du magasin Carrefour d’Annemasse et s’en prendre verbalement à la caissière à la suite d’un contrôle de routine pour vérifier que la cliente avait bien payé tous ses articles. Un vol confirmé par la décision du tribunal.
Dans la vidéo, le caractère raciste des insultes ne fait aucun doute puisqu’on entend la cliente traiter l’employée du magasin de « Sale Noire » et de « Négresse ». Elle avait également prononcé ces mots : « les Africains comme toi, ça donne envie de les tuer. ». Un vigile présent pour calmer la situation a lui aussi reçu une bordée d’insultes.
Une habituée des tribunaux
À la barre, la cliente s’est timidement excusée en invoquant avoir répondu à de premières insultes proférées par la caissière. Cette dernière, qui a déjà 11 condamnations à son actif, dont la dernière en date remonte à 2020. Elle s’était alors rendue coupable de menace de mort sur un vigile de supermarché.
C’est sans doute à cause de ce comportement qui n’évolue pas et de l’état psychologique de la caissière suite à cette agression (cette dernière est toujours en arrêt de travail) que le tribunal a prononcé une peine de 6 mois de détention à domicile avec surveillance électronique.