Guadeloupe : l’URSSAF réclame 14.000 euros à un chef mangeant chaque jour dans son restaurant
Le redressement établi par l'URSSAF se base sur le prix moyen d'un repas destiné aux clients, soit 107 euros. Le chef aurait dû déclarer ses repas.
Le chef Arnaud Bloquel exploite deux restaurants à Saint-François en Guadeloupe, le Square et l’Orchidéa. C’est au site spécialisé L’Hôtellerie Restauration qu’il a raconté la raison du redressement de 14.000 euros que lui a infligé l’organisme public chargé du recouvrement des cotisations sociales des entreprises. « Un fonctionnaire de l’Urssaf s’est présenté pour un contrôle dans mon établissement en avril 2018. Il s’apprêtait à quitter mon restaurant lorsqu’il m’a demandé où je mangeais ? », explique-t-il ainsi.
Un aveu qui coûte cher
Le chef lui répond : « Je mange dans mon restaurant, puisque j’y passe mes journées ». Mais il se trouve q’un gérant majoritaire est contraint de déclarer les repas pris sur place. Résultat pour Arnaud Bloquel : un redressement de 3 ans basé sur le prix moyen d’un repas servi au client, soit 107 euros par jour. Il poursuit : « Comme tous les cuisiniers, je conserve les produits nobles pour les clients et je me restaure avec des pâtes ou des plats simples et peu coûteux, comme le reste de mon équipe dont le repas apparaît à environ 6 euros sur leur bulletin de paie ».
« Je partirai en Floride »
Si le règlement de cette somme a été étalé, le chef étoilé est amer : « Je reviens à Paris pour préparer le concours de meilleur ouvrier de France, puis je partirai en Floride. J’aime la Guadeloupe, mais l’insularité contraint les ambitions ». Sans imputer ce souhait de départ à ce redressement, il ajoute : « même si les tracas administratifs existent ». Il conclut : « On me demande 5.000 euros d’eau alors que j’ai été coupé pendant un mois. Pour les 14.000 euros de redressement, j’ai obtenu un échelonnement, c’est tout ».