L’Iran pourrait s’ouvrir à Google
L'Iran serait prêt à accueillir Google et d'autres sociétés de services Internet, mais cette ouverture est soumise à conditions.
Une petite déclaration mais de grandes conséquences de la part de l’Iran ? C’était dimanche 1er mars que le Vice-Ministre des Télécommunications Iranien, Nasrollah Jahangard a déclaré : « Nous sommes prêts à négocier avec toutes les grandes sociétés internet pour qu’elles fournissent des services sur le marché iranien dans le respect des conditions culturelles ».
L’Iran, un pays à l’Internet très limité
Le géant américain de l’Internet aurait bien entendu de nombreuses conditions à remplir, et notamment l’épineuse question de la localisation des serveurs.
Le pays compte environ 78 millions d’habitants et 40 millions d’Internautes. Leur accès à Internet est très limité et encadré. On compte ainsi le bloquage de tous les sites pornographiques, un « accès sélectif » aux réseaux sociaux (Facebook et Twitter sont très largement bloqués) et le pays possède son propre moteur de recherche « yooz.ir ». De plus, une Police de la cyber-criminalité a été mise en place et est chargée de surveiller les sites thématisés politique, les blogs de contestation et tout autre contenu jugé illicite par la République Islamique. De nombreux animateurs de blogs ont d’ailleurs été arrêtés.
Une pression sur les sanctions internationales
Cette déclaration survient alors que jeudi prochain, en Suisse, se poursuivront des discussions sur le programme nucléaire Iranien. Le Vice-Ministre a déclaré que les sanctions pourraient « créer des problèmes aux compagnies américaines ».
L’Iran, la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la Chine, la Russie et l’Allemagne entameront la dernière ligne droite de 12 années de négociations. Les échanges doivent aboutir sur un accord garantissant la nature civile et pacifique du programme nucléaire engagé par l’Iran en échange de quoi la communauté internationale lèvera des sanctions qui paralysent le pays.