Familles nombreuses : les mères auraient moins de dents

Une vaste étude européenne révèle que les femmes à la tête d'une famille nombreuse auraient moins de dents que les mères de deux enfants maximum. La santé buccale des pères ne présenterait toutefois pas de danger à chaque nouvelle naissance.

Le lien de cause à effet n’apparaît pas des plus évidents. Pourtant, des scientifiques néerlandais de l’Université de Radboud ont conduit une vaste étude européenne au travers de laquelle ils affirment que les mères de famille ayant trois enfants auraient moins de dents que les mamans de deux enfants maximum.

Pour obtenir ces résultats, les chercheurs se sont servis des données de l’enquête européenne SHARE (Survey on Health, Ageing and Retirement in Europe), laquelle est conduite tous les deux ans depuis 2004 auprès de 80.000 personnes âgées de 50 ans et plus dans 27 pays européens. Les éléments à renseigner concernent la santé, la situation sociale et les revenus.

Moins de dents pour les mères ayant au moins trois enfants ?

On estime qu’en moyenne, les adultes possèdent un total de 28 dents auxquelles viennent s’ajoutent 4 dents de sagesse. Mais l’enquête parue dans le Journal of Epidemiology and Community Health de révéler que les adultes ayant participé au SHARE présentent une bouche moins riche de dix dents en moyenne.

Au minimum, les auteurs de l’enquête ont observé une absence de sept dents pour les femmes âgées de 50 à 60 ans, et au maximum, un manque de dix-neuf dents pour les hommes de 80 ans et plus. En approfondissant leurs recherches, les scientifiques se sont même aperçus que les mères de trois enfants avaient quatre dents de moins en moyenne que les mamans de deux bambins.

La santé buccale des pères pas mise en danger par de nouvelles naissances

Dans des propos rapportés traduits par TopSanté, les chercheurs expliquent que « cette étude fournit de nouvelles preuves des liens de causalité entre le nombre d’enfants et le nombre de dents manquantes ». Et d’ajouter qu’« une naissance supplémentaire peut être préjudiciable à la santé buccale de la mère mais pas à celle du père« .

D’après les recommandations émises par les auteurs de ce travaux, il semblerait que les femmes à la tête d’une famille nombreuse se montrent moins soucieuses de leur santé bucco-dentaire et de leur alimentation.