Eure-et-Loire : le gendarme falsifiait les tests d’alcoolémie pour booster sa carrière
Le gendarme de 52 ans a été condamné ce 15 avril à trois ans de prison dont deux avec sursis.
C’est grâce au professionnalisme de ses collègues que ce gendarme a pu être confondu… Ce jeudi 15 avril, un gendarme a été condamné par le tribunal de Chartres après avoir verbalisé des automobilistes sur la base de contrôles d’alcoolémie falsifiés. Ce dernier aurait agi ainsi pour faire avancer sa carrière mais également réparer des injustices dont il se pensait victime.
Confondu par ses collègues
C’est à la fin du mois de septembre 2020 que le pot aux roses a été découvert par les gendarmes qui travaillaient avec le prévenu. Lors d’un contrôle routier, le quinquagénaire se charge d’effectuer le test d’alcoolémie auprès d’un automobiliste. Un test qui, selon ses dires, s’avère positif avec un taux de 0,46 mg d’alcool par litre d’air expiré.
Un autre gendarme jette alors un œil sur l’éthylomètre et remarque que le chiffre taux indiqué par l’appareil est en fait 0,13 mg, soit un taux qui n’est pas sanctionné par la loi. Un signalement est effectué auprès de la hiérarchie du gendarme et une enquête interne est ouverte.
La mémoire de l’appareil parle
Selon nos confrères de l’Écho républicain, les équipes de la brigade de recherches de Dreux, en charge de l’enquête, découvre que le gendarme en question n’en est pas à son coup d’essai. En interrogeant la mémoire de l’éthylomètre et en recoupant les données avec les PV dressés par le suspect, il s’avère que plusieurs automobilistes ont été verbalisés à tort.
Jugé pour faux et usage de faux en écriture publique ou authentique, le gendarme indélicat (qui a fait jouer son droit à la retraite depuis) a été condamné à 3 ans de prison du 1 année ferme pour faux et usage de faux en écriture publique ou authentique. Il effectuera sa peine à domicile. Ce dernier a indiqué avoir agi de la sorte pour réparer des injustices « dont il était victime de la part de sa hiérarchie. » Il aurait également voulu donner une leçon à des automobilistes qui « respectent de moins en moins l’uniforme ».
En plus de la condamnation du gendarme, la justice a levé les sanctions infligées aux automobilistes verbalisés à tort. Ces derniers seront remboursés du montant de leurs amendes et récupéreront les points perdus sur leurs permis de conduire.