États-Unis : elle met au monde un bébé mort-né et reçoit des publicités pour des poussettes
Après avoir fait une fausse couche, une Américaine a reçu des publicités pour des poussettes, preuve d'un algorithme défaillant. Cette femme a depuis publié une lettre dans laquelle elle demande à plus d'intelligence de la part des responsables de cet algorithme.
En fonction des recherches et des achats que l’on effectue sur la toile, les publicités qui apparaissent sur tel ou tel site s’adaptent en conséquence. Mais parfois, pour ne pas dire souvent voire systématiquement, l’internaute se voit conseillé d’acheter le produit X alors qu’il vient justement d’en faire l’acquisition.
Les incohérences des algorithmes peuvent avoir des effets plus lourds encore, comme nous l’apprend cette histoire rapportée par Presse-Citron. Gillian, qui vit à Washington (États-Unis), en a fait la cruelle expérience. Mardi, elle a publié sur son compte Twitter une lettre dans laquelle elle raconte comment la publicité ciblée lui a fait un mal auquel elle ne s’attendait visiblement pas.
Sur Internet, elle fait connaître sa grossesse, mais également une funeste finalité
S’adressant aux “sociétés Tech” (notamment Facebook, Twitter et Instagram), Gillian commence par dire qu’elle savait que ces sociétés étaient au courant de sa grossesse. Il était difficile de faire autrement puisque, de son propre aveu, elle n’avait pu résister à des tendances Instagram telles que #30weekspregnant ou encore #babybump. Il lui est même arrivé de cliquer une ou deux fois sur une publicité de vêtements de grossesse présente sur Facebook.
Gillian poursuit en indiquant d’autres occasions où ces sociétés n’ont pu cesser de confirmer qu’elle attendait un enfant. Mais elle se pose alors la question de savoir si les recherches qu’elle a ensuite tapées, comme “sont-ce de fausses contractions” ou “bébé ne bouge pas”, ont elles aussi été enregistrées. Si son silence de trois jours, alors qu’elle est d’habitude très active sur les réseaux sociaux, a été pris en compte. Parce que Gillian a fait une fausse couche et que les publicités qu’elle a ensuite reçues n’ont pas semblé le comprendre.
An open letter to @Facebook, @Twitter, @Instagram and @Experian regarding algorithms and my son's birth: pic.twitter.com/o8SuLMuLNv
— Gillian Brockell (@gbrockell) December 11, 2018
Un appel aux sociétés Tech pour revoir leurs algorithmes
Gillian dit avoir reçu des publicités pour des soutiens-gorge d’allaitement, pour des couches, pour des conseils visant à aider l’enfant à bien dormir la nuit… Comme si le temps s’était suspendu pour les Internets. Et l’Américaine de cibler en particulier un courriel d’Experian, société spécialisée dans la gestion de données, qui lui a demandé de “terminer d’enregistrer [son] enfant” alors qu’elle n’avait même pas commencé à le faire.
Gillian conclut son message ainsi : “S’il vous plait, les société Tech, je vous implore : si vous êtes assez intelligentes pour comprendre que je suis enceinte, que j’ai donné la vie, alors vous êtes sûrement assez intelligentes pour comprendre que mon bébé est mort, et pour m’adresser de la publicité adaptée, ou peut-être, juste peut-être, rien du tout.”
- Tl;dr
- Stabilité du taux de chômage au premier trimestre
- Augmentation du chômage chez les jeunes et les hommes
- Diminution du taux de chômage chez les seniors et les femmes
- Une augmentation du nombre de chômeurs indemnisés
- Sur Internet, elle fait connaître sa grossesse, mais également une funeste finalité
- Un appel aux sociétés Tech pour revoir leurs algorithmes