États-Unis : déclaré mort puis ranimé, un détenu condamné à perpétuité estime avoir purgé sa peine
Aux États-Unis, un détenu dont le cœur avait cessé de battre en 2015 avant de revenir à la vie estimait, par conséquent, avoir purgé sa peine de prison à perpétuité. Sa requête de libération a cependant été rejetée.
Cette histoire se passe aux États-Unis, dans l’Iowa. En 1997, un homme était condamné à la prison à perpétuité, sans possibilité de liberté conditionnelle, pour “homicide volontaire avec préméditation”. 20 Minutes rapporte qu’une vingtaine d’années plus tard, ce détenu a développé des caillots sanguins qui l’ont conduit à contracter une septicémie. En mars 2015, son état empirant, il a perdu connaissance. Transporté à l’hôpital, son cœur avait cessé de battre. Après quatre tentatives infructueuses de redémarrer l’organe, les médecins ont atteint leur but au cinquième essai.
Temporairement mort, son appel de mettre fin à sa perpétuité est rejeté
Ce détenu a ensuite estimé qu’avec son décès, sa perpétuité aurait dû, selon lui, prendre fin. Et d’avoir donc, en 2018, fait appel de la décision de le garder en détention. La juge Amanda Potterfield citée par The Washington Post ne l’a cependant pas entendu de cette oreille : “Soit [le détenu] est en vie, et dans ce cas il doit rester en prison, soit il est mort, et dans ce cas cet appel est impossible”. Et d’avoir ajouté : “Le fait que [le détenu] ait été en mesure de déposer une requête judiciaire réclamant sa libération confirme en soi le statut de vie actuel du requérant.”
Incertitudes sur les intentions futures du détenu
Et s’il fallait dissuader d’autres détenus d’entamer de pareilles démarches, quand bien même les cas de ce genre apparaissent extrêmement rares si ce n’est inconnus avant celui-ci, la juge Potterfield déclare la chose suivante : “Nous ne croyons pas que le législateur ait prévu que cette disposition […] libère des criminels dès que des procédures médicales durant leur incarcération conduisent à une ‘réanimation’ par des professionnels de santé”. Aujourd’hui âgé de 66 ans, le plaignant reste détenu au pénitencier d’État de l’Iowa. On ignore s’il compte porter l’affaire devant une juridiction supérieure.