Est-il vraiment utile de souffler sur sa nourriture brûlante ?
Souffler sur un plat chaud voire brûlant est censé permettre de le refroidir. Mais dans les faits, est-ce réellement l'effet généralement constaté ?
Toute habitude n’est pas nécessairement bonne à conserver. À l’époque, par exemple, où les jeux vidéo revêtaient majoritairement la forme de cartouches, il était commun de souffler à l’intérieur pour régler de légers dysfonctionnements. Depuis, la pratique n’est plus vraiment conseillée. Pour rester dans le domaine du souffle, on observe aussi généralement des personnes expirant fortement sur un plat chaud afin de le refroidir. C’est du moins ce que les enfants apprennent avant de donner leur premier coup de fourchette ou de cuillère.
Café ou soupe trop chaude : une irritation dès 43°
Selon une université américaine, la bouche risque une irritation lors de la dégustation d’un café ou d’une soupe à environ 43°C. Et à plus de 70°C, la brûlure est immédiate. Pour autant, est-ce que souffler sur sa nourriture permet réellement de la refroidir, ou est-ce que la première action ne fait finalement que déplacer l’air chaud ? Le site Mental Floss valide la proposition initiale.
Un processus de convection
Quand une personne souffle sur son plat chaud, elle expire de l’air à une température semblable à celle du corps, soit 37°C. Cet air est censé remplacer celui de la nourriture, un processus appelé convection. Le taux de transfert de chaleur se veut ainsi plus fort étant donné que l’air autour est refroidi.
Le souffle permet un refroidissement plus rapide
Pour aider à se visualiser la situation, on nous conseille d’imaginer un bol chaud dans une pièce chaude et dans une pièce froide. Dans le premier cas de figure, le bol mettra un certain temps avant de se refroidir, alors que dans le second, il perdra plus rapidement en température. En d’autres termes, en soufflant sur un plat brûlant, on lui établit un environnement propice à un refroidissement accéléré.