EELV : un bilan et un projet à établir pour l’après-régionales
Samedi, les membres d'Europe Écologie Les Verts se réunissent pour faire le bilan des récents départs et des échecs aux régionales.
À l’occasion de la présentation, vendredi, de ses vœux à la presse, la secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts (EELV) Emmanuelle Cosse a signifié la direction que le parti écologiste souhaite prendre pour cette nouvelle année. Où il devrait ainsi être question de réfléchir sur « la manière dont nous relançons le projet écologiste et comment surtout nous nous attaquons à notre dépassement et à notre renouvellement ».
En ce samedi et comme le rapporte Le Point, EELV se réunit en conseil fédéral afin de dresser le bilan de ces derniers mois, particulièrement marqué par plusieurs départs du parti (Jean-Vincent Placé, François de Rugy, Barbara Pompili) et les échecs aux élections régionales. Il va également s’agir de dresser un carnet de route pour la suite.
Conseil fédéral d’EELV : « chacun va dire ce qu’il a sur le cœur » vis-à-vis des régionales
Le député européen Yannick Jadot a expliqué s’attendre à une parole franche de part et d’autre : « Samedi, chacun va dire ce qu’il a sur le cœur par rapport aux résultats électoraux. Il va falloir inverser le cycle maintenant car des années de repli sur soi correspondent à des replis électoraux. » En décembre, EELV a perdu la majorité de ses conseillers régionaux. Au nombre de 265 en 2010, ils ne sont désormais plus que 65.
Le sujet des finances sera débattu dimanche
Conséquences de ces départs, les finances du parti sont aujourd’hui en difficulté, en témoigne entre autres la mise en vente du siège parisien d’EELV. Cette question va d’ailleurs faire l’objet d’un débat demain dimanche à huit clos. Pour Emmanuelle Cosse, la responsabilité de cette situation en incombe à « la difficulté que connaissent les forces de gauche depuis plusieurs années », et également à « un manque de lisibilité de notre stratégie et de notre proposition faite aux électeurs ». Et d’ajouter en avoir « assez que le débat se réduise à soit on est avec Hollande, soit on est avec Mélenchon ». La secrétaire nationale demande maintenant le rassemblement de la « galaxie écologiste », en voyant l’écologie politique telle une « alternative aux productivistes qu’ils soient de gauche ou qu’ils soient de droite ».