Sans doute la pire récolte de blé en France depuis 30 ans
A cause des intempéries qui ont sévies dans notre pays pendant plusieurs mois, cette année 2016 sera très mauvaise pour la récolte de blé en France.
Selon les dernières estimations du ministère de l’Agriculture datant d’hier, la récolte de blé cette année devrait être catastrophique en France. Il faut s’attendre à un recul des rendements de l’ordre de 30%. C’est le mauvais temps qui s‘est acharné dans l’hexagone pendant plusieurs mois qui est responsable de cette chute de production.
La plus mauvaise récolte de blé depuis 30 ans
Les intempéries ont eu un fort impact sur les parcelles de blé dans la France entière. D’après les estimations d’Agreste, qui s’occupe de produire des statistiques pour le compte du ministère de l’Agriculture, diffusées vendredi, la production nationale de blé devrait s’élever à 29,1 millions de tonnes, un énorme recul de 29% par rapport à l’année 2015.
« Les cultures ont souffert d’un excès d’eau et du manque de luminosité » à cause d’un printemps pluvieux, explique Agreste, en ajoutant : « la floraison puis le remplissage des grains se sont déroulés dans de mauvaises conditions« . Les mauvaises conditions climatiques ont, en outre, entrainé la prolifération des maladies et des ravageurs. C’est d’autant plus dommageable pour les céréaliers français qui doivent faire face à des cours très bas et à une concurrence forte venant d’autres pays européens qui eux, vont faire des récoltes abondantes. Les Etats-Unis et le Canada s’attendent également à de très bonnes récoltes. Une abondance des ressources céréalières mondiales qui devrait encore plus affaiblir les prix.
Des récoltes faibles et un blé de mauvaise qualité
Non seulement les récoltes de blé en France seront faibles, mais le grain risque d’être de piètre qualité selon les parcelles. Les agriculteurs seront amenés à effectuer « un travail de nettoyage et de criblage de grande envergure pour retirer les nombreux grains trop petits et fabriquer des lots homogènes satisfaisant à l’ensemble des débouchés » précisait l’organisme FranceAgrimer.
C’est dans l’est le nord ainsi que dans le bassin parisien que l’on trouve les zones les plus touchées. Selon les estimations du ministère de l’Agriculture les rendements vont reculer de 31% dans le Centre-Val de Loire, 38% dans les Hauts-de-France et 40% en Ile-de-France, par rapport à la moyenne des années 2011 à 2015.