Deux-Sèvres : une pharmacienne condamnée à 6 mois ferme pour avoir escroqué la CPAM
Jeudi, le tribunal correctionnel de Niort a condamné une pharmacienne à six mois de prison ferme pour escroquerie à la CPAM. La prévenue, défendue d'exercer son activité pendant 10 ans, devra de même verser plus de 450 000 euros à l'Assurance Maladie.
Le jeudi 16 janvier dernier, une pharmacienne de Cersay (commune depuis devenue celle de Val-en-Vignes) comparaissait devant le tribunal correctionnel de Niort dans le cadre d’une affaire d’escroquerie à la CPAM des Deux-Sèvres. Il était entre autres reproché à cette femme d’avoir édité plusieurs dizaines de fausses ordonnances, comme relaté par la Nouvelle République. Ouest-France ajoute que cette pharmacienne se faisait rembourser des médicaments particulièrement coûteux dont le tarif pouvait ainsi atteindre les 4 000 euros pour une boîte. Ce dossier avait été mis en délibéré à la date du jeudi 6 février 2020. C’est donc hier que le jugement a été rendu.
Une pharmacienne poursuivie pour l’édition de fausses ordonnances
La pharmacienne a écopé de dix-huit mois de prison dont douze avec sursis, une peine assortie d’une mise à l’épreuve de deux ans. Elle est également dans l’obligation d’indemniser ses victimes. Il lui faudra ainsi verser 467 953 euros à la Caisse Primaire de l’Assurance-Maladie (CPAM), en ajoutant à cette somme le remboursement des frais de justice s’élevant à 1 500 euros. La prévenue aura également à réparer le préjudice de “déficit d’image” pour l’Ordre des pharmaciens via le versement de 3.000 euros et le remboursement des 1 000 euros de frais judiciaires.
Une obligation d’indemniser ses victimes
L’appartement de la pharmacienne sur l’île de la Martinique a été confisqué et le solde de son compte d’assurance-vie saisi. Il lui est enfin défendu d’exercer son activité professionnelle sur une durée de dix ans.