Des Américains lavent et réutilisent leurs préservatifs usagés, à tort
En raison d'une certaine frange de la population agissant de la sorte, un centre sanitaire américain s'est cru obligé de rappeler qu'il est strictement inutile et au contraire dangereux de laver ou de réutiliser des préservatifs usagés.
On avait pu finir par croire que les populations les plus à informer quant aux maladies sexuellement transmissibles restaient celles où les moyens de santé étaient déficients ou en (trop) faible nombre. Avec l’intervention du CDC STD observée le 24 juillet dernier sur Twitter, il apparaît toutefois que les rappels, même les plus évidents, se doivent d’être émis auprès de personnes censées connaître les bons comportements à adopter vis-à-vis des préservatifs.
Le CDC STD est l’acronyme traduit de Centre de Contrôle et de Prévention des Maladies Sexuellement Transmissibles. Il y a près de deux semaines, il publiait ainsi le message suivant sur le réseau de l’oiseau bleu : « Nous le disons parce que les gens le font : ne lavez pas ou ne réutilisez pas des préservatifs ! Utilisez-en un neuf pour chaque acte sexuel. »
Un préservatif pour chaque acte sexuel : le rappel du CDC STD aux Américains
La publication était accompagnée d’un lien conduisant à une page de cdc.gov quant aux modes d’emploi des préservatifs et l’efficacité de ces derniers face aux maladies sexuellement transmissibles (MST). Où l’on nous rappelle notamment qu’un nouveau préservatif doit être utilisé pour chaque acte vaginal, anal ou oral et ce durant l’intégralité de l’acte sexuel.
We say it because people do it: Don't wash or reuse #condoms! Use a fresh one for each #sex act. https://t.co/o3SPayRf9m pic.twitter.com/AwkPqE9YMl
— CDC STD (@CDCSTD) July 23, 2018
En 2017, les MST étaient en hausse aux États-Unis
Le site Glamour rappelle pour sa part, en évoquant une possible coïncidence, que les MST, au nombre déjà conséquent en 2016, ont ainsi sensiblement augmenté l’année dernière au pays américain.
Alors qu’en 2016, les cas de chlamydia, de gonorrhée et de syphilis étaient au nombre d’environ deux millions aux États-Unis, en 2017, la chlamydia y a progressé de 0,5%, la gonorrhée de 12% quand la syphilis a fait un bond de 29%. D’où l’intérêt d’une sensibilisation accrue auprès de la jeune population, la plus à risque d’après le CDC STD.