Depardieu : Trump, “pas un abruti”, Le Pen, “pas une menace”
Avec le franc parler qu'on lui connaît, Gérard Depardieu considère que "contrairement à George W. Bush, Trump n’est pas un abruti" et que "Marine Le Pen n'est pas une menace, c'est une c...erie".
Mercredi sort dans les salles Tour de France, un film de Rachid Djaïdani où un jeune rappeur se voit quelque peu contraint de faire le tour des ports de l’Hexagone avec le père de son producteur. Un compagnon incarné à l’écran par Gérard Depardieu, qui estime que ce long-métrage revêt un caractère politique à l’image de Mammuth.
Auprès de nos confrères du JDD, le comédien a d’ailleurs également eu l’occasion de s’exprimer sur la récente élection de Donald Trump : “C’est une bonne leçon pour les hommes politiques, qui n’en font plus depuis longtemps. La confiance est brisée, le peuple veut reprendre le pouvoir. Contrairement à George W. Bush, Trump n’est pas un abruti, il dit des choses qui le dépassent. Personne ne sait de quoi il va être capable. Il a l’intention de faire tout le contraire des politiques mises en œuvre par ses prédécesseurs. Mais avaient-elles empêché la pauvreté, les meurtres et les dérives ?”
Trump “dit des choses qui le dépassent” selon Depardieu
Et quand on lui évoque les discours de réjouissance prononcés par la leader du Front national suite à la victoire du candidat républicain, Gérard Depardieu ne mâche pas davantage ses mots :
“Marine Le Pen n’est pas une menace, c’est une c…erie ! Cela fait partie du jeu des élections. Elle est un des dommages collatéraux d’une société qui ne contrôle pas ses nouveaux moyens de communication et passe son temps à faire des plans sur la comète. Plutôt que de vénérer Internet, il faut travailler la tête pour faire pousser le cœur, essayer de trouver des bulles d’air où on n’est pollué ni par les idées ni par la peur. La peur nous empêche de nous élever. L’ignorance engendre la brutalité.”
“Chacun peut trouver sa foi dans la religion qu’il veut”
Et l’acteur d’aborder de même le sujet de la religion, expliquant ainsi que Tour de France présente l’islam sous un jour positif : “Je ne suis pas un universitaire. Il y a quinze ans, je mettais très longtemps à venir à bout d’un ouvrage. Il faut dire que j’avais un faible pour les trucs compliqués, comme la Bible ou le Coran, que je relisais plusieurs fois. Comme on le voit dans le film, l’islam peut amener une paix de l’âme et une certaine philosophie. Chacun peut trouver sa foi dans la religion qu’il veut”.